La sécurité alimentaire au Tchad est relativement rassurante après deux campagnes excédentaires (2005/06 et 2006/07) ayant permis une bonne reconstitution du stock paysans, commerçants et celui national de sécurité alimentaire. Grâce aux dispositifs d’assistance des agences humanitaires et du gouvernement tchadien, les effets alimentaires néfastes induits par la présence de réfugiés et personnes déplacées dans le pays ont été suffisamment réduits. Toutefois, et bien qu’en partie rassurante, la sécurité alimentaire mérite un suivi particulier à cause des poches de difficultés alimentaires prévisibles dans les zones de déficit structurel récurrent, celles à déficit conjoncturel occasionné par les inondations et parmi les populations déplacées par les conflits . Le scénario le plus probable de la sécurité alimentaire est caractérisé par une bonne pluviométrie, engendrant des bonnes récoltes, le renforcement des disponibilités alimentaires actuelles, une fluidité des échanges intra zonaux et une accessibilité satisfaisante dans les zones en insécurité alimentaire. Ce scénario est caractérisé aussi par la non reprise des hostilités dans les zones est. Il tient en compte aussi le redressement des économies alimentaires dans les zones inondées. Le pire scénario de la sécurité alimentaire, peu probable au pays, est caractérisé par une mauvaise fin de la saison hivernale, causant la réduction des rendements des récoltes, la hausse exceptionnelle des prix des denrées alimentaire et l’augmentation des zones aux déficits alimentaires. Un tel scénario est caractérisé aussi par une reprise des hostilités dans les zones est, engendrant une augmentation des personnes déplacées internes (IDPs), des besoins d’assistance humanitaire substantiels mais un accès aux populations vulnérables réduit par l’insécurité civile. |