- La plus grande partie de la population, estimée à moins de 7 millions d'habitants [1997], vit à l'ouest du Chari sur 10 % du territoire, où elle se concentre dans de gros bourgs, à l'image de N'Djamena, la capitale (dont l'agglomération compte 750 000 h.) [1994], mais aussi de Sarh (120 000 h.), Moundou (117 000 h.), Abéché (95 800 h.) ou Faya-Largeau. 68 % des Tchadiens sont des ruraux. -La population se compose de: -Saras-Bongos-Baguirmiens (20,1 %), -de Tchadiques (17,7 %), -d'Arabes (14,3 %), - de Sahariens (dont les Mabas 9,6 %, - les Goranes 6,4 %), de Soudanais orientaux (6 %), d'Adamawas (6 %), de Peuls (0,5 %). Les autres ethnies, très nombreuses, composent les 19 % restants. Création coloniale, le Tchad ne présente donc aucune cohésion ethnique, comme l'attestent les guerres civiles persistantes, opposant Toubous du Tibesti, Arabes transhumants du centre, Noirs plus ou moins christianisés du Sud, dont les Saras. -Les langues officielles sont le français et l'arabe. Au nombre d'une centaine, les autres langues relèvent des trois principales familles linguistiques africaines: famille nilo-saharienne, sous-groupes soudanais central et soudanais oriental; famille afro-asiatique, groupe tchadique; famille nigéro-congolaise, sous-groupe adamawa. Les langues véhiculaires sont nombreuses: arabe dialectal tchadien, langues nilo-sahariennes telles que le sara, le ngambay, etc., nigéro-congolaises comme le peul et le sango. |