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01-08-05 Appel à la détresse Tchad aux tchadiens, conscientisons nous à la situation actuelle de notre pays, la crise de la conscience ne sera que le développement des germes virulents plantés alors dans les esprits et les cœurs. IL y a des causes générales, soit morales, soit physique ; nous devons faire face et réagir par n'importe quel moyen, si le hasard d'une bataille a fait de Deby un président qui a ruiné un Etat, alors l'allure principale, causes générales entraîneront avec elle tous les accidents particuliers. Le Tchad est discrédité de sa dignité, de sa souveraineté, de son Etat en générale par un homme sans ambition et objectif politique, faible d'esprit, vite manipulable, aucune sens de responsabilité la preuve, son bilan depuis 15 ans au pouvoir tout est négatif avec une politique égarée, il a toujours duper le peuple, Jamais dans l'histoire de notre pays, la fracture sociale, l'injustice, le régionalisme, le tribalisme et l'éthnicisme, n'ont connu un telle propension. Ils sont érigés en système de Gouvernement. Jamais les Masses Populaires n'ont connu une telle paupérisation (maladies, analphabétisme, famine…) avec pour conséquence une déshumanisation de la société. Ce écurant de voir ce pays sombré dans le Ko et nous les autochtones fuient nos devoir de patriotisme sous prétexte que la guerre n'est pas une solution en laissant des paillards soudanais pillent nos biens ,sèment des désordres sociale . Quelle est la solution alors ? Puisque la constitution sera changée par n'importe quel moyen et peut être qu'il fera de son fils le futur président du Tchad. Reposons nous mille fois la même questions quel sera l'avenir du Tchad sans une intervention de notre part et soyons objectif dans nos combat je déplore aussi les quelques tchadiens et organismes manipulés, corrompus par l'occident de poursuivre Habré a la justice international ,soyer nationaliste honnête ,s'il y aura justice , c'est au Tchad et par des tchadiens qu'il sera juger et non et par des blancs .Si tous les institutions étaient loyale et confiant comme vous le prétendez (ligues de droit de l'homme ,ONU, justice de la haie ...) est ce que George w. bush violera la charte de nation uni et frappera l'Irak .ou encore la colonisation ,la traite négrière ,et les génocides en Afrique (Rwanda),la discrimination , le racisme ,le sida ,le yebola (comme arme biologique utilisé contre la démographie africaine) ce ne sont pas des crimes contre l'humanité tout simplement parce qu'il sont au dessus de leurs lois il est temps de prendre conscience et de résoudre nos problèmes national et africain. Pour rafraîchir vos mémoires courte sachez que Hissein Habré nous a sauvé de l'impérialisme libyenne, et les néocolonialismes et aujourd'hui grâce à lui le Tchad est dans sa globalité,sur le plan politique international, nous sommes classé entre temps parmi les dix premier pays, il était président honorable autocrate, charismatique, nationaliste, souverain, il s'est toujours battu pour l'intérêt de son pays A son arriver au pouvoir, le Tchad est déclaré Etat pire que néant sur tout le plan, économique, sociale et infrastructure, sans oublié la famine en 1984 avec sa politique agricole ,nous sommes arrivés à l'autosuffisance alimentaire , le prix des produits premiers nécessités sont contrôlés par l'Etat, malgré la contribution à l'effort de guerre, et le demi salaire les tchadiens avaient le pouvoir d'achat, une dérapage politique a toujours existé par tout dans les pays du monde. Laisser moi vous dire aussi que si Pol Pot et Hitler sont des dictateurs H. Habré est loin de les ressemblés et si la nuance entre le despotisme et la dictature est absurde pour vous sa m'étonnerais pas de vos pré jugement sur Habré ; l'africain n'a jamais voulu le respect, il cautionne toujours sur la corruption, le détournement, la manipulation et la domination qui sont aujourd'hui le conséquence de la mal partition de l'Afrique noire malgré la potentialité de nos ressources,nous resterons toujours affamés,quémandeurs,marginalisés le dernier du planète bref pourquoi les bon présidents africains ne restent jamais tel que thomas sankara, Habré si ce dernier était parti c'est tout simplement les intérêts stratégiques de la France au Tchad étaient menacer et il voulait Renégocier les accords dits de coopération signée avec la France depuis la fausse indépendance et Fermer toutes les bases de l'armée coloniale française sur le sol national,puis le désaccord avec Mitterrand au Baule sur l'impositions de l'instauration de la démocratie occidentale en Afrique Pour la France cela est inacceptable et son ex-protégé doit quitter le pouvoir .et entre temps Deby était déjà au maquis pour de raison purement ethnique et la France savais pertinemment que Deby n'a ni ambition ni programme encore loin d'être digne,loyale,honnête ,souverain pour son pays, il ne sera que leurs pions pour protéger leurs intérêt et les désordre sociale,économique au Tchad et en Afrique. Mes chers frères compatriotes tchadiens tchadiennes de loin où de prés je vous rappel que nous avons un devoir, une obligation a renversé cette situation humiliante à tout prix et Sacher que chaque citoyen a un pouvoir même s'il est limité. Souradj Oumar sakine souradjos@yahoo.fr 07-07-05 DESOBEISSANCE CIVILE CONTRE LA CLASSE POLITIQUE TCHADIENNE (Appel à la jeunesse tchadienne) Par Oleh Gnonkreo, Expatrié politique tchadien. Contexte Appel à la désobéissance Pardonner la communauté internationale Le Tchad a fait dans l'histoire le bond en arrière le plus grandiose : les forces les plus rétrogrades et les plus obscurantistes, qui sont les politiques, ont fourni cet effort. Les politiques tchadiens ont réussi à s'élever jusqu'aux sommets de la morale supérieure des religions et cultes pour entendre leur voix. Mais voici déjà un demi-siècle que l'on a dit « révolution ». Et pourtant ces hommes et femmes qui incarnent le système politique du pays ne se sont pas libérés de leur façon périmée de penser. L'Homme politique tchadien, au mieux, n'est qu'un orgueilleux morbide ; Mais la plupart sont des partisans de la politicaillerie c'est-à-dire d'une bassesse idéologique déshonorante et humiliante pour le peuple. Pendant toutes les époques que la République du Tchad a traversées, les tchadiens n'ont expérimenté que des régimes extraordinaires, incarnés tour à tour par des individus qui déclarent sans honte leur volonté d'attaquer l'Etat et de pratiquer une politique de déséquilibre intérieure c'est-à-dire despotique et antidémocratique. A côté de ces régimes-là, il y'a d'autres tchadiens qui proposent au peuple un changement, une vie meilleure : ce sont les opposants politiques. Ils accusent le gouvernement de faiblesse, d'incapacité, d'irresponsabilité. Ils défendent la nécessité d'une solide organisation de l'Etat, d'un contrôle sévère de toute la vie économique. Que de l'idolâtrie ! C'est dans un Etat centralisateur, autoritaire, antidémocratique et antilibéral qu'ils voient la seule garantie d'ordre et de liberté, la seule digue contre le danger dictatorial. Ngarta Tombalbaye, l'opposant politique, discourait par exemple, « Le PPT-RDA établira un Etat serviteur du peuple ». Devenu Président, il n'a fait que trahir la nation. « Nous bâtirons un Etat de droit », affirmait Malloum, un autre opposant tchadien. Ayant pris place, Malloum piétinait les lois dans la boue. « La révolution tchadienne vaincra ! », harangue Hissein Habré ; la révolution n'est même pas venue. « Je n'apporterai que la liberté, rien que la liberté », pleurniche Deby à l'Elysée. Deby n'a apporté au peuple tchadien que des sauvageries. Ces quelques exemples influent considérablement sur l'aspect et le développement des combats politiques actuels et, surtout, sur la crédibilité des acteurs. . Il convient pourtant d'observer que jusqu'à présent ni le pouvoir en place ni ses détracteurs n'ont paru savoir en quoi il consiste, qu'ils ne se sont jamais montrés capables de le caractériser. Les institutions politiques qui se sont succédée dans le pays depuis 1960 sont toutes caractérisées par l'ignorance totale du peuple et de ses réalités. Chaque parti qui gravite l'exécutif monte sa propre machine. Une machine qui a pour seul but de priver ‘'d'âme'' le peuple tchadien, d'éclater les ethnies, de monter les tchadiens les uns contre les autres en divisant pour mieux régner, de piller les richesses nationales et d'obliger le peuple tchadien à rejeter son honneur et sa dignité. En témoigne la situation actuelle : tout le monde savait qu'Idriss Deby n'aurait même pas eu une place dans l'Armée tchadienne, si les places ne s'obtenaient pas par la corruption, si les honneurs purs n'étaient achetés qu'au prix du mérite. Il est devenu Général de corps d'armée, hélas, président de la République; incapable naturellement de développer le pays. Mais voilà que l'incapacité de Deby à défendre l'Etat est compensée par l'incapacité des 102 partis de l'opposition politique tchadienne à opposer une tactique offensive révolutionnaire. 102 partis politiques, c'est beaucoup ; véritable multipartisme ! Dirait l'académicien. Rien n'est pour autant plus facile que de démontrer, sur la base de récents exemples, le vide et la fausseté de ces formations politiques. Des coordinations formées (CMAP, CMAP/dd, UFC, CDDC, CRAP, et que sais-je encore), des conférences maintes fois tenues (Bangui I et II, Abuja, Libreville, Franceville, Tripoli, Abéché, Paris, etc.), des putschs tentés, tous sous prétexte de délivrer le peuple tchadien de son angoisse. Ce genre de combat politique est parfaitement connu des tchadiens. Il est complaisant, accommodant, conciliateur avec le Président Deby, en même temps, il est exigeant, malveillant et fourbe envers le peuple tchadien. Ces actions représentent simplement un moyen d'autodéfense pour la survie et la promotion des intérêts individualistes des personnes qui les orchestrent c'est-à-dire les politiques actuels de tout bord. Si nous voulions prendre nos politiciens tchadiens au sérieux, nous devrions tout d'abord leur demander quels sont leurs propres principes de morale. Question qui resterait sans doute sans réponse, du moins sans réponse loyale. Admettons que le Président Deby s'efface aujourd'hui. Un de ses actuels opposants politiques prend sa place. Le Tchad changerait-t-il ? Je pense que non. Mettez Ibn Oumar, Boulada Jean-Prosper, Ahmat yacoub, Yorongar, Mardegué, Alingué, Lol, ou n'importe lequel des opposants, à la place d'Idriss Deby, la situation du pays ne changera pas. Car l'actuel régime et la totalité de son opposition politique sont joués par des personnes civilement mal éduquées. Il suffit d'infiltrer le milieu du contre-espionnage tchadien pour s'apercevoir que plus de 90% des chefs de partis politiques et individualités politiques tchadiens sont des arriérés, barbares, manipulateurs et manipulés. J'ai eu l'occasion de m'entretenir avec la plupart d'entre eux (de Boulada, le traître, à Helbongo, le ploutocrate, en passant par Feckoua, l'illusionniste ; et de Lol, le médiocre, à Deby, le criminel, en passant par Yorongar, le psychopathe). Tous sont des êtres sans honneur ni conscience. Ils sont prêts à toutes les bassesses pour satisfaire leurs ambitions matérialistes. Dans la sphère sacrée des intérêts personnels, la fin justifie pour eux tous les moyens, y compris les plus humiliants pour le peuple tchadien. Notons, par souci d'équité, que les plus sincères, et aussi les plus courageux, d'entre eux sont toujours systématiquement supprimés, par jalousie, par leurs propres collègues que le criminel-président Deby utilise. De cette manière, Youssouf Togoïmi s'est fait tuer, avec la complicité de ses propres militants, par des experts en déminage engagés pour l'occasion par Idriss Deby ; Laokein Bardé a été brûlé vif, sur ordre d'Idriss Deby, après avoir été piégé par Yorongar Ngarledji ; Fidel Moungar livrait jalousement son frère aux mains de Deby qui l'a cruellement égorgé. Tous les révolutionnaires tchadiens morts ont suivi ce même rituel sanglant. Ainsi, le Président Deby et tous ses opposants politiques abusent des tchadiens, achètent des chefs, achètent leurs militants, fabriquent des légendes, montent des procès d'impostures, pillent le Tchad et bradent la nation, font en un mot ce qu'Hitler fait en une journée. Tous ces moyens ne peuvent servir qu'à une fin : prolonger la domination d'une coterie déjà condamnée par l'histoire. Ces pauvres types ne pourront jamais servir le Tchad et le peuple tchadien. Dans de nombreuses années, quand tous ces petits politicards auront compris la médiocrité de leur esprit, ils le reformeront peut-être. Mais, en attendant qu'il est écrit urgence sur la plate forme révolutionnaire tchadienne, qu'ils aillent baisser leur pantalon loin de la dignité des tchadiens. Pour parler pragmatiquement, je pense qu'il faut réclamer non seulement le départ de Deby mais immédiatement l'anéantissement du système, c'est-à-dire purger le pays. Cela n'est possible que quand la jeunesse tchadienne y sera prête. Ne peut-il exister un Tchad dans lequel les politiciens abandonneront leur mauvaise foi ? Dans lequel les hommes, femmes et enfants feront de la justice leur justice ? Le tchadien doit-il un seul instant abandonner sa patrie aux mains de ces immoralistes d'Etat ? Pourquoi alors la patrie tchadienne existerait ? Je pense que nous, tchadiens, devrons d'abord être des hommes, des victimes ensuite. Le respect pour sa sécurité vient après celui de l'honneur. Actuellement dans le pays, le désespoir et le dénuement se sont installés dans toutes les régions, du nord au sud et de l'est à l'ouest, alors que les dirigeants, opposants et autres privilégiés mènent grand train, sous les yeux d'une population impuissante et miséreuse. Quand toute la réaction repose sur une jeunesse tchadienne innocente, je pense qu'il est temps pour que les jeunes de ce pays se rebellent et fassent la révolution. Ce qui rend ce devoir d'autant plus urgent, c'est que c'est uniquement sur cette jeunesse-là que promet un rayon de soleil dans le cœur morose d'une population tchadienne en quête de raisons d'espérer. C'est pourquoi je lance ultimo l'appel suivant à toute la jeunesse tchadienne du monde entier : Appel à la désobéissance . Jeunes tchadiens, Frères et Sœurs, Chers camarades, chers collègues, Aussi décidons-nous de répondre à notre peuple sur le plan même où les politiques mènent le débat. Ceux qui ont pillé et dégradé le pays ne peuvent pas se retirer comme cela en héros et continuer ensuite à tirer les ficelles. Il ne peut y avoir un changement véritable dans ce pays sans ‘'purification''. Il nous faut agir, et vite. Il faut une action vigoureuse, drastique, radicale pour purger ce pays. Il faut punir les pervers politiques qui nous ont réduits à cette situation d'abaissement. J'appelle toute la jeunesse tchadienne à la totale désobéissance des institutions politiques, administratives et militaires tchadiennes, suivie de la tenue immédiate et urgente des Etats Généraux de la Jeunesse sur l'Avenir du Tchad dans le but d'accomplir cette mission qu'est la révolution. La jeunesse ne saurait aborder cette tâche historique sans avoir rompu avec les partis politiques et individualités politiques actuels, ainsi qu'avec les organes de l'actuel Etat. Chers compatriotes, frères et sœurs, connaissons-nous parfaitement nos politiciens ? Nous les avons vus et observés en des circonstances variées, à diverses étapes, au milieu des plus grands bouleversements. Nous avons observé leurs faiblesses et leurs qualités. N'est-ce pas que leur sournoiserie trouvait toujours sa place dans les périodes d'essor de toutes les dictatures passées ? A ces moments ils furent à la tête des principaux organes de l'Etat. Ils trompaient les masses, pillaient l'Etat, faisaient passer les cosmopolites pour des patriotes, corrompaient systématiquement le peuple et assassinaient tout aussi systématiquement les vrais patriotes. Nous ne devons plus leur faire confiance. Ils ne peuvent pas servir notre pays. Ces politiciens ont les verbes faciles et trompeurs. Si nous devions nous en remettre à leur esprit verbeux, nous tiendrons encore longtemps nos places d'enfants d'un Tchad misérable et nos morts se souviendront de notre silence. Jeunesse tchadienne, chers frères et sœurs, aucun être au monde ne laissera pas sa délivrance à la merci du hasard, il ne souhaitera pas la voir réalisée par ses propres ennemis. Il y aura peu de fierté. Quand nos amies, les puissances étrangères, finiront par voter l'abolition de nos misères, ce sera parce qu'elles auront absorbé toutes nos richesses et dérobé notre dignité. J'entends souvent parler des jeunes tchadiens réfugiés, aventuriers, à la recherche d'une vie meilleure dans d'autres pays et s'endormir sur l'or. Mais je me dis en quoi cela changera son pays et l'honneur de son peuple. N'aurions-nous pas l'avantage de prendre notre destin en main ? J'invite tous les jeunes militants tchadiens de tous les partis politiques à rompre avec leurs formations politiques respectives et de nous réunir afin de tenir des états généraux de la jeunesse tchadienne en vue d'accomplir, nous-mêmes et de manière pragmatique, la révolution dans ce pays. Ces ruptures-là, je le sais, exigent un courage moral d'un autre calibre que celui des tchadiens qui vont se réfugiant dans des asiles dorés ou criant à mille kilomètres de N'Djamena « A bas la dictature ». Et c'est justement ces ruptures décisives, profondément réfléchies, irrévocables des jeunes avec l'actuelle classe politique tchadienne qui causeront une frayeur éducative aux phraseurs de la politicaillerie, aux prophètes du faux, aux héros de la démagogie. Ces derniers sont, comme nous le savons, les responsables de l'état pourri dans lequel se trouve notre pays. Et cette pourriture n'est que le produit de la politique pourrie de laquelle ils font preuve, tous, sans exceptions (Idriss Deby et tous les actuels opposants politiques) Chers frères et sœurs, sans nous voiler la face, sans pleurnicher, sans faire de la morale à nos anciens et sans nous radicaliser dans nos opinions, c'est cette mentalité pourrie de nos anciens que nous devons tous, que soyons « sudistes » ou « nordistes », lucidement affronter. Nos politiciens, avec leur mentalité pourrie, disent qu'ils sont les défenseurs de la liberté du peuple tchadien. Ils se réclament democrates, socialistes, fédéralistes, républicains. Posez-leur la question « la démocratie pour quoi ? Pour quel programme ? » Ils ignorent que le cadre même d'un programme politique est la base de la démocratie. C'est pourquoi dans leurs propres partis, comme dans le gouvernement, ces messieurs étouffent toute critique, démoralisent et corrompent leurs militants, membres et travailleurs les plus avancés et excluent tout aussi systématiquement les indociles. Leur prédication, aussi fausse que ampoulée, à sa base sociale dans la petite bourgeoisie intellectuelle. Sa base politique est dans l'impuissance et le désarroi du peuple tchadien à anéantir le système mis en place par le chien criminel Idriss Deby. Base psychologique : le désir de surmonter sa propre inconsistance en se mettant une fausse barbe de prophète. L'émancipation d'un peuple, dit-on, ne peut être que l'œuvre de la jeunesse. Il n'y a donc pas plus grand crime que, au Tchad, les jeunes croisent les bras devant une crise aussi grave. Je persiste sur la tenue des Etats Généraux de la Jeunesse sur l'Avenir du tchad. Je me mets, au 06 22 13 88 10, à la disposition de mes camarades jeunes tchadiens pour mûrir cet urgent projet. Car la révolution, comme la démocratie, ne se conçoit pas sans union et but commun. Egalement, je demande à tous mes collègues, militaires tchadiens, de participer à cette action patriotique. Placé dans des conditions « normales », le militaire observe le commandement « tu ne déserteras point ! ». Mais s'il le fait dans des circonstances exceptionnelles de défense patriotique, le tribunal l'acquitte. Si au contraire il continue à servir une Armée conduite par des assassins, comme Idriss Deby, il sera condamné par le peuple. Il n'y a donc pas plus grande indignité qu'un militaire tchadien serve aujourd'hui dans l'Armée d'Idriss Deby. De ce fait, je leur lance égal appel qui est le suivant : Jeunes officiers, sous officiers, hommes du rang, Chers stagiaires militaires tchadiens de l'étranger, Chers collègues, Comme nous le savons, une Armée est une société de personnes unies par le désir de sauver l'honneur d'un peuple, de défendre les valeurs nationales. Elle est universelle. Or, sous Deby, quand on s'engage dans l'Armée Nationale Tchadienne (ANT), on a l'impression de vivre dans une société en train de devenir de plus en plus emprisonnée, injuste, inhumaine. Actuellement, au siège même de l'Etat Major Général sis au Camp des Martyrs de N'Djamena, tous les services (EMA, EMGA, MANEM, DIRSAF, B1, B2, B3, etc.) sont manœuvrés par des prétendus officiers qui ne méritent pas plus de respect qu'un sniper. Ils sont tous spécialisés dans la magouille et dans les escroqueries, prompts à détourner les soldes des patriotes pour assouvir leur cupidité et caprice de tous les jours, et sont toujours prêts à assassiner leurs concitoyens pour satisfaire le criminel Idriss Deby. Faut-il rappeler le comportement sauvage de ces « chefs militaires » ? Faut-il revenir sur le sort des stagiaires militaires tchadiens actuellement à l'étranger ? Sur l'antipatriotisme de cette armée dite nationale ? Sur le caractère animal de son chef suprême, Idriss Deby ? Idriss Deby et tous ses officiers supérieurs et généraux ont la même valeur que des chiens ou des cochons. Jeunesse de l'Armée de Deby, si vous voulez vraiment remédier à cette situation, démissionnez ! Face à l'injustice d'une Armée, le militaire seul a devoir d'opposition. Je demande à tous les jeunes officiers, sous-officiers et hommes du rang de l'Armée Nationale Tchadienne (ANT) d'abandonner les casernes. En particulier, je demande aux stagiaires militaires tchadiens de France, des Etats-Unis, d'Algérie, du Maroc, d'Israël et d'ailleurs, de ne plus réintégrer l'ANT après avoir terminé leur stage. Je me mets à la disposition de tous les militaires tchadiens pour donner des instructions et procédures à entreprendre dans le but de se libérer honorablement du système mis en place par Deby et ses complices. Et cela, quant à leurs droits vis à vis des conventions internationales sur les droits de l'Homme. Quoi qu'il en soit je porte l'entière responsabilité de toute désertion militaire qui découlera du présent appel. Après leurs démissions, je les invite à participer aux états généraux de la jeunesse qui devront se tenir dans l'urgence afin d'enclencher la machine révolutionnaire. Participer à la révolution tchadienne les yeux ouverts, avec une volonté tendue, telle sera bien la satisfaction par excellence qui puisse être donnée à un militaire tchadien aujourd'hui. Serait-ce que pour atteindre un changement radical au Tchad que les jeunes doivent réagir ainsi, en rompant avec toute la classe politique tchadienne ? Aisément oui ! Tout ce qui mène réellement à la libération des tchadiens doit être appliqué. La tenue des états généraux de la jeunesse tchadienne sur l'avenir du Tchad sera une occasion pour les jeunes de prendre en main la destinée de ce pays. . Pardonner la communauté internationale Comme tous les africains le savent, on ne peut parler du mal africain sans parler de l'outrecuidance de l'immixtion française dans les affaires intérieures des pays africains. J'ai un profond respect pour Jacques Chirac qui m'a résolument formé et dont la personnalité m'est un exemple pour ma bataille patriotique actuelle. Mais pour ce qui est de la politique du gouvernement français en Afrique, laissons à un Jean-Marie Le Pen et à ses pareils le soin de nous faire des portraits d'un Jacques Chirac africaniste. L'importance de Chirac vient de ce que, pour atteindre ses intérêts impérialistes en Afrique, il ne recule pas devant l'application des mesures les plus inhumaines, injustes et mensongères quand elles sont nécessaires. Au Tchad, ce machiavélisme se traduit par le soutien matériel et humain du gouvernement français au Dictateur-Génocidaire-Président Idriss Deby, auteur de plus de 700 000 crimes. Dans ce pays, chaque génocide qui se produit concorde avec les idéologies politiques instrumentalisées par le lobby militaire franco-tchadien. Ce lobby génère bien entendu des profits à la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) et à la DRM (Direction du Renseignement Militaire) : ventes d'armes, trafics divers et exploitation sauvage des ressources naturelles tchadiennes. N'insistons pas ici sur l'amoralité de la politique française au Tchad. Remarquons simplement que le gouvernement français n'oserait jamais se servir de cette notion en Europe. S'il la réserve aux tchadiens, cela signifie concrètement qu'il n'accorde pas les mêmes droits et considérations aux tchadiens qu ‘aux européens. La conception républicaine et humaine des autorités politiques françaises fait donc une exception au Tchad. Le fait que le gouvernement français encourage Idriss Deby à saboter le peuple tchadien n'est qu'une conséquence logique de ce mépris. J'appelle tous mes compatriotes tchadiens à pardonner nos ex-colonisateurs qui n'ont fait qu'atteindre leurs fins patriotiques à eux. N'importe quel pays à la place de la France se serait comporté de la pareille manière. Après tout, que le gouvernement français soit indifférent au malheur du peuple tchadien, le mal n'est pas grand. Mais que les tchadiens eux-mêmes soient indifférents au chagrin de leurs compatriotes, le mal est impardonnable. Le Tchad appartient aux tchadiens, c'est à ces derniers et à ces derniers-là seulement que doit venir la volonté d'équilibrer la politique intérieure de ce pays. Si actuellement cette politique défavorise le peuple tchadien c'est simplement parce qu'elle est actionnée par des chiens criminels tels que Idriss Deby et son clic. D'où apparaît encore l'urgence que la jeunesse de ce pays prenne en main la destinée du pays et revoie la totalité de sa politique intérieure et extérieure. Du côté du reste de la communauté internationale, de milliers d'organisations dans le monde ont différents jugements sur la situation ; Mais celles dont les activités sont vouées par profession à la défense des droits humains ne me satisfont pas davantage ; la LTDH, la FIDH, Amnesty Internationale et Survie France, si totalement impliquées dans la situation humanitaire au Tchad n'ont jamais contemplé nettement le cas de ce pays dans toute sa nudité. Elles parlent de faire évoluer les choses mais, pourtant, collaborent étroitement avec les criminels eux-mêmes. La LTDH, par exemple, confie même toute sa tâche à Yorongar Ngarledji, le criminel le plus dangereux de l'opposition politique tchadienne, puisque, comme on le sait, il est co-auteur avec Idriss Deby et Hissein Habré des génocides actionnés par la DDS sous l'époque Habré. Quant à Mme Irène Khan et Sidiki Kaba, ils voient carrément en ce criminel l'incarnation d'une salutaire liberté tchadienne. Qu'ils tiennent bon ! Défendre les droits de l'homme au Tchad en collaborant avec les actuels politiciens tchadiens c'est mêler l'ironie à la tragédie. Contact : OLEH Gnonkreo Tél : 06 22 13 88 10 courrier.oleh@voilà.fr 06-05 Oum-chalouba-kalait plongé dans l'anarchie Dans un precedent article, nous evoquons l'interception de quatre vehicules par une patrouille militaire qui a arraché des biens (bijoux et argent) aux passagers. cette patrouille composée d'une seule voiture aux flancs chargés des roquettes et le toit occupé par une mitraillette, le tout mené par une dizaine d'hommes, a intercepté les quatres gros-porteurs à Arralla, un oued en bordure des grands dunes separant Faya de Kalait (300km). Les hommes en armes ont pretexté qu'ils sont envoyé par l'autorité pour des fouilles et après avoir arraché une arme d'un militaire du convoi, en congé pour ses noces, ils se sont mis à tabasser, brutalisé et spollué tous les voyageurs, avant d'arracher tous les objets de valeurs. Pour joindre le malheur au pire, les truands ont decidé de jouer une partie de loisirs charnels sur les passageres. Des actes sexuels ont été appliqués surs toutes les femmes. La jeune fille à marier, épouse du militaire du convoi, a été violée collectivement par les militaires. Après le viol de la jeune fille, un des bandits de l'ANT, rigolard, aurait proferé à l'endroit de l'époux legitime: " ta femme n'est pas vierge. Le sais-tu?" Leur forfait accompli, les hommes en armes se replient sur Kalait (destination des gros-porteurs) en plein jour pour s'approvisionner et ecouler aussi leurs butins et cela sous l'oeil et sous la barbe des autorités administratives et militaire d'oumchalouba-kalait, incapable de lever le petit doigt, de peur des représailles (perdre le poste ou se faire depecer par les agresseurs). Deux jours après l'acte de brigandage des hommes intouchables, le mari de la fille violée tombe nez à nez avec celui qui lui a dit, après le viol, que sa femme n'est pas vierge. Il l'a reconnu facilement parce qu'il s'est hasardé à le taquiner en le tenant au respect par son arme au moment du pillage des voitures. Aussitôt retrouvés face à face, le spollué degaine son poignard et atteint mortellement le violeur. Un second violeur, compagnon du premier degaine son arme et arrose des balles le mari de la femme. Les deux blessés meurent sur le champ. L'autre assassin organise une action punitive contre les parents de l'homme qu'il a abattu pour venger son ami violeur. Cette action punitive serait en cours. Kalait vit sous l'anxiété et la psychose! En rapportant cette partie de ce qui convient d'appeler le feuilleton du desert , nous voulons juste décrier l'ignominie et l'avanie qui se prévalent dans la region où Deby et beaucoup des siens ont été hebergés et protegés lors de leurs études. Sous le couvert de l'impunité, la population vit une situation sans precedent et la justice privée, à type de vendetta, est une monnaie courante. Cette pratique est promise et encouragée par les autorités quasi-analphabetes de la region. Lorsqu'un zaghawa abat un concitoyen, la Dya (prix du sang) est imposée sur le champ et par contrainte aux parents de la victime et si un simple citoyen tue un zaghawa, fut-il par megarde, c'est une veritable chasse à l'homme qui se met en place. Tous les parents du presumé assassin seront obligés de se terrer ou sont contraints d'emigrer pour echapper à la loi de la jungle qui se prevaut dans le BET. Les biens seront confisqués et les betails arrachés avec la benediction des gendarmes et militaires. Les hommes de lige ou de main promus responsables au Nord se demenent pour ne pas regarder ce qui est visible et feignent de cacher le soleil de l'injustice par la paume d'une seule main. Ces bevues insoutenables du regime ne viennent pas directement de Deby, lui-même probablement, mais le fait que la justice n'est pas competente pour reprimer et que les forces de l'ordre ne sont pas capables d'intervenir de peur de represailles, cela demontre qu'il y a une grande responsabilité de l'enfant de Berdoba au perchoir depuis 15 ans. Les siens agissent à son nom et pour son nom. Ne pas intervenir et imposer la loi met le chef de l'Etat dans une situation de complicité notoire à ne pas pardonner. Pour ce qui est de la justice privée (vendetta) Deby encourage cela car il a eu à donner des contributions pour reparer des dyas des crimes commis par ses proches. En plein coeur de Ndjamena un jeune arabe a été abattu au PSIG par un zaghawa après le conflit meurtrier entre eleves zaghawa et arabe au lycée de la liberté. Un jeune en detention, sous bonne garde de l'autorité de l'Etat!!! Dans les confins du desert, terre de no man's land, les crimes odieux non denoncés embrasent des familles entières dans une loi d'omerta insoutenable. L'actualité nous paprend chaque jour que le regime Deby applique le dicton de schaupanauer qui dit: " si je suis assuré de l'impunité de mon acte, rien ne m'empecherai de tuer mon prochain et d'en oindre de sa graisse mes bottes." L'impunité prend ses racines partout et depuis toujours le nord en souffre en catimini. Un Nord soumis à l'omerta. De nombreuses fois le peuple crie, un cri etouffé, car il a peur de hurler. Sa voix se perd par dessus les dunes et revient inconsolable, ne pouvant depasser les limites des ergs. G. Moussa Bourbour, du Benin! 14-06-05 FAYA refuse le Vote:Eclairage Salutaire de Mr bourbour Moussa « Faya Refuse le Vote » est un éclairage nouveau qui participe à l'écriture de l'histoire du BET que vient d'apporter Mr. G. Moussa Bourbour, l'enseignant-chercheur qui a effectué un bref sejour à Faya. Il nous livre un témoignage émouvant, révoltant et surtout met un terme à cette lourde loi du silence qui pèse sur cette région. Un éclairage sur l'un des épisodes à la fois tragiques et douloureux que vit la ville de Faya.Un éclairage nouveau qui participe surtout à l'écriture de l'histoire du BET sous le régime d'Idriss Deby. Pendant 15 ans, beaucoup a été dit et écrit sur le régime de M. Déby et le peu de cas qu'il fait en matière de respect des droits de l'homme. Certains ont considéré qu 'il s'agissait d'une des dictatures les plus marquantes du Tchad, des chiffres parfois avancés. Des vérités ont été exprimées. Des informations ont été diffusées, certaines inexactes mais bien souvent de bonne foi, par ceux qui n'étaient pas en mesure de disposer des données réelles. Quelques-uns, d'ailleurs très rares, mais généralement bien informés pour connaître certaines vérités, ont persisté à les occulter ou les travestir, sinon à les dementir, pour ne ressasser que celles qu'ils s'évertuent à exploiter à des fins politiciennes. Les hauts dignitaires de Faya qui ont suivi le Président Idriss Deby ont choisi l'obligation de réserve ou, simplement mis, la loi du silence. Pendant 15 ans la population du Nord; ces fils et filles du BET ont laissé les populations du terroir subir toutes les atrocités du régime selon le principe « le linge sale se lave entre les frères du Nord ». On se souviendra du « Memorandum » de la Cellule de Réflexion, de sensibilisation et de Solidarité avec le peuple Toubou (CRESSOPT) qui, bien qu'assez sectaire, dressait un tableau sombre en matière des droits de la personne dans une partie de la region ! Maisons incendiées, récoltes brûlées, puits d'eau empoisonnés, bétails décimés, etc. Rien n'égalera le « ce que j'ai vu » de Mr. G. Moussa Bourbour qui impose désormais à tous l'impérieux devoir de témoigner. En effet, Mr. G. Moussa Bourbour invite -il nos compatriotes à rompre le silence? A témoigner ? A assumer leur humanité ! En s'ouvrant aujourd'hui à tous les Tchadiens grâce a son témoignage sur les sites internet tchadiens, Mr. G. Moussa Bourbour a voulu apporter une première pierre sur laquelle on batira l'édifice de la Vérité et de la reconciliation. Un témoignage qui rejoint les observations de tous ceux qui ont écrit sur le silence des cadres du Nord et de l'absence d'une société civile dans cette partie du pays . Son témoignage, après tout, n'est pas celui d'un simple observateur, mais celui d'un fils de la région, qui a examiné sa conscience et qui s'est « regardé au miroir ». On peut non seulement saluer l'acte qu'il vient de poser et qui, espérons-le, fera des émules. On peut aussi dire, avec soulagement, qu' il fait partie de ces quelques hommes qui auront qualitativement contribué à éviter au Nord du Tchad un terrible drame. Mr. Moussa Bourbour aura ainsi démontré, de la meilleure façon, que le Tchad le préoccupe vraiment ! Felix Ngoussou 11-06-05 Politique: Faya refuse le vote:Des exactions insoutenables au Nord du Pays. A la veille du scrutin referedaire du 06 juin, vers 17heure, une exécution extrajudiciaire plonge la ville de Faya-Largeau dans l'émoi: le commandant de region militaire N° 1 (Com-RM-1), Mahamat Ousman, un Tama zaghawaisé, abat à bout portant un paisible commerçant (Issa M.) originaire du Kanem (il est Kanembou ou Kreda). Tout est parti d'une simple affaire autour de l'épouse de la victime. Le frère ou le cousin du Com-RM-1 decide de forcer la main de la femme du commerçant pour satisfaire ses instincts charnels. Celle-ci le rejette et fait appel à son mari. Le mari, pacifique, decide de porter l'affaire devant les sages et met en garde le cousin du Com-RM-1. Le brutal soupirant revient en charge deux jours plus tard et entre dans le domicile du commerçant. Une altercation s'en est suivi. le mari et son frère tabasse correctement l'indesirable visiteur avant de l'amener au commissariat. Là, le Com-RM-1 arrive avec ses garde-du-corps et reclame la personne qui a tabassé son cousin ou son frère. Sous la barbe des gendarmes et des policiers, le com-RM-1 enlève le malheureux commerçant qui s'est longtemps debattu avant d'être jeté dans le caisson de la voiture. Cent metres plus loin, l'homme s'ejecte de la voiture mais il est vite repris par les bidasses et leur chef. Un peu plus loin l'homme se jette par dessus bord et resiste à une énième reprise. le Com-RM-1 degaine son pistolet et tire à bout portant. L'homme decède sur le coup, devant la population incrédule. Toute la population du Faya-Largeau se lève comme un seul homme et manifeste son mecontentement. Le lendemain, comme un seul homme, la population rejette le vote referendaire et reclame la tête du Com-RM-01 assassin. Le gouverneur Mahamat-saleh Younus decide d'intimer la population en les appelant à voter. Il reçois en retour des huées et des jets de batons. Le gouverneur se calfeutre dans son palais et aurait appelé Deby, son maître, pour lui rendre compte de la situation. Le Com-Rm-1 refuse de desarmer selon la volonté du gouverneur qu'il traite de pauvre civil (il est medecin) venu en adminstration par accident. Toute la journée du 06 juin, la population de l'oasis manifeste leur ras-le-bol et au total seuls douze (12) personnes aurait voté selon l'indiscretion des autorités de là-bas. la population de Faya est depassée par les exactions des hommes de main de Deby qui terrorise la population en violant les épouses, arrachant les biens et tuant les paisibles citoyens. En cinq mois quatre gros-porteurs de transport mixte ont été interceptés entre Faya et Kalait, aux abords de l'oued Arralla, par des hommes en Toyota et en treillis, parlant le zaghawa. Ces coupeurs de routes ont depassé les limites en violant toutes les femmes sur ces voitures, y compris les jeunes filles de 12 à 16 ans. Ce qui seme une indignation au sein de la population du Nord. Une insurrection dans le Nord n'est pas à exclure tant la population est depassée par l'ignominie des hommes en arme. Il y a deux ans, l'armée entière de Faya a été mobilisée par un zaghawa pour assassiner Idriss Djirey, un jeune toubou de Gouro, accusé d'être le frère d'un assassin présumé. Le jeune Djirey s'est battu avec corps et âme, muni d'une arme belgique. Il est mort en brave et cela après avoir oté la vie à sept haineux zaghawa. Blessé au ventre, il a resisté durant 16 heures d'horloge (17h à 8 heures du lendemain), l'abdomen éventré mais soutenu par son turban. c'est à l'aide d'un char que les laches bidasses ont pu faire écrouler l'enceinte dans laquelle il s'est retranché pour l'avoir. Tout Faya a salué sa bravoure, y compris ses assassins! Aujourdhui, le clip " brave comme djirey " est sur toutes les lèvres à faya. Ce qui est dramatique au Nord c'est que la population est prise en otage et nul ne signale les bevues du regimes car la loi de l'omerta est omnipresente. Pas des journaux ni des associations des droits de l'homme pour désavouer les methodes tyranniques et barbares des hommes au pouvoir. L'ignorance et la connivence des fils de la region jouent une grande part dans la loi du silence qui prévaut au Nord. Les responsables de là-bas sont triés sur le tas des hommes obséquieux et acquis aux bottes du regime. Ils usent de tous les moyens pour étouffer les cris de detresse de la population. Eux-même, les responsables (prefet et gouverneur) sont terrorisés du matin au soir et marchandent leur existence par soumission et pot-de-vin. Le Nord se meurt dans le silence et sous les exactions les plus insoutenables du regime. Jamais au Nord des femmes n'ont été violée en plein jour et devant leur frère et époux mais cela est arrivé sous Deby. Même sous Tombalbaye, les bêtises et les barbaries n'ont touché des épouses et filles d'autrui, ni sous Habré! Les viols sont etrangers au Nord mais Deby et les siens imposent aux memoires de nos jours! C'est abject, c'est abject!!!!! G. Moussa Bourbour enseignant-chercheur en sejour bref à Faya (15 mai au 08 juin) 05-06-05 Chasser le chef clanique Deby : Le Tchad est dans une autre phase décisive de son histoire politique. Une fois de plus, les tchadiens et les tchadiennes sont appelés à se prononcer pour exprimer leurs souhaits, les légitimes face à un choix historique. Celui d'approuver ou non des modifications à la Loi fondamentale, entendez la constitution. Voila un grand défi ! L'occasion d'amener un démenti formel à tous ceux qui pensent agir au nom de la majorité, à tous ceux qui se bercent d'illusions pour réaliser leur rêve du pouvoir. Ce pouvoir qui ne s'exerce que par le peuple et pour le peuple. De plus, pour paraphraser Edem Kodjo , la démocratie consiste à donner la parole à tout individu et prendre des décisions conformes aux vœux exprimés par la majorité de citoyens. Ce respect du choix est l'essence de la démocratie, ce dont le peuple tchadien a été privé depuis l'indépendance. De Tombalbaye au « Général » Deby en passant par Hissein Habré , le général clanique président gouverne omniscient et omniprésent. Il ignore la règle élémentaire, qui existe au cœur de la démocratie qui considère un homme en tant qu'homme quel qu'il soit, son rang social ou niveau intellectuel. En effet, le peuple tchadien a été endormi par la démocratie prôné par un soit disant général autoproclame président, tandis que les grecs n'ont pas attendu 14 ans pour instaurer la démocratie. Le régime athénien est un modèle qui a contribuée à la bonne gouvernance de notre monde. Mais, la démocratie Debyienne prévoit ce que John Locke nomme « Appel au ciel » à savoir de droit et devoir du peuple tchadien de se rebeller contre le système antidémocrate et marionnette chef de tribu Deby . Mais son système clanique, basé sur le mensonge et la lâcheté, ne peut résister lorsque le peuple se lève contre lui avec une vive détermination. Peuple tchadien debout et chasse ce délinquant de Deby , je vous le dit sans risque de me tromper qu'il est très peureux avec sa police que vous le connaissez. Avec peu de la parole de force il va fuir comme un chacal. Rien n'est au dessus de la volonté du peuple digne de notre pays, dont la gloire que la France avait salué à la 2 ème Guère Mondiale (Strasbourg-Alsace). A l'égard des chantages de l'heure actuelle et aux récentes parades d'intimidations des populations dans le Tchad profond, j'appelle l'ensemble des tchadiens à une prise de conscience conséquente pour sanctionner doublement et amèrement ce clan. Ce lundi 6 juin 2005, un « NON » dans un sens ou dans l'autre amènera les malheureux prétendants à se rendre à l'évidence d'un Tchad qui veut un changement. Je suis persuade que le peuple tchadien n'est pas dupe. Un jour, le gangster Deby sera humilié aux élections et battu comme Nicolae Ceausescu de Roumanie, chassé comme Hissein Habré ou encore assassiné comme Tombalbaye ; ou s'il cherchera à s'imposer par la force contre la volonté des citoyens. Je crois que les tchadiens doivent prendre leur responsabilité historique ; c'est de se mobiliser pour le chasser comme ils l'avaient fait avec les anciens dictateurs. Je saisis l'occasion pour dénoncer et condamner les atrocités sur les tchadiens du Ouaddaï géographique. J'exprime ma compassion aux familles éprouvées. Quoi donc de plus mobilisateur autour d'un refus mesuré sous tendu par le NON . Peuple tchadien êtes-vous prêt à sacrifier encore 25 000 compatriotes, acceptez d'être dominer par un dictateur acharné et sans pitié qui impose votre destiné et qui à le pouvoir de voler vos biens, violer vos sœurs, emprisonner vos frères et restreindre la liberté de presse et d'expression ? Si la réponse est NON , le jour de la révision constitutionnelle, veiller rester chez vous. Sinon votez NON . Qu'a fait Deby de bon pendant 15 ans de règne absolue pour se permettre nous imposer sa présidence à vie ? A toutes et à tous, tchadiens, soyons mobilisés ! Fait à Toronto le 03 Juin 2005 Dite d'une personne indépendante Gourbal Djiddi Nokour gourbal@hotmail.com REPONSE AU PARUTION : - l'AVENTURE MELANCOLIQUE DE SOUBIANE - l'HYPNOSE DU PEUPLE TCHADIEN PAR L'OPPOSITION FOLKLORIQUE Je ne voudrais pas ici jetter de l'huile sur le feu , je souhaiterai et exaucerai tout mes compatriotes a engage des pareils debats pour qu'avec nous essayerons de l'ocaliser les vrais maux du pays et par consequent essayons de les remedies . Certes la majorite,pour ne pas dire la totalite de nos politiciens ont plus ou moins un passe truffe et complaisant,ce pendant DIEU le tout puissant a laisse la porte de la repentence ouverte,Alors pouquoi nous etre n'acceptons pas la conffession de nos egaux ?au contraire nous devons aplaudir tout ceux et celles qui se reveillent de se cauchemar(quelques soit la dure du sommeil)et les aider a se repentir... . Supposons que Ahmat Hassaballah Soubiane a cherche a etre nomme au poste de secretaire general du MPS afin de pouvoir se representer aux elections de 2006 et par consequent etre le maitre a bord au palais rose"l'ultime objetif"comme vous l'avez si bien denomme,qu'il en soit ainsi.n'est-il pas tchadien ? d'apres sa longue experience politique et diplomatique que vous lui avez reconnu,n'a t-il pas le droit de reve de diriger un jour le pays ? du moins vous et moi aurons la certitude que la gestion du pays sera au mains de ses fils . D'autre part,regardons un peu dans l'electroviseur du pays n'est-ce pas le meme scenario qui se repete ? excepte Francois Tombalbaye qui est mort assassine , c'est toujours un du cercle vicieux qui se retire et revient avec tambours et trompete , alors Soubiane ne fait qu'applique la regle d'Or.L'exclamation que nous devons nous poser chers compatriotes est de savoir les fondements que nous propose Soubiane par la creation de la CDDC , et le juge au moment opportun . Aujourd'hui que n'importe quel temps passe nous avons besoins de nous unir et oeuvrer pour redonner au peuple tchadien sa dignite ! Pour ce qui est des divergence politique,nous preferons laver notre linge sale en famille et en totale souverenete . L'opposition n'est pas une volonte de subvention encore moins qu'un camp de retraite des eternels insatisfaits . S'il ya ca et la des opposants sans foi ni loi,il ya sans doute des opposants farouche qui ne sont pas pres de negocier les principes et les fondements de la democratie . Aussi je ne serai pas le"bouc emisaire" de Monsieur Soubiane , Ahmat Yacoub et j'en passes pour la simple raison que le droit de reponse leurs est reserve... Toute fois je souhaiterai que les critiques adresses a l'oppositon soient franchent et objectives. Si je ne me trompe pas il n'ya jamais eu des critques objectives sur les fondements ou l'idologie de tel ou tel mouvement ou parti politique,les critiques vont toujours a l'encontre des personnalites au depends des objectives.si d'aucuns negocies leurs retours au bercail en acceptant ou en arrachant des postes ministeriels d'autre beaucoup plus idiologue persiste et reve de voir le pays un jour democrate et prospere . Represente le pays dans les plus grandes instances et de surcroit au pays de l'oncle Sam c'est le reve de tout diplomate n'est-ce pas ? alors comment concevoir la demission de Soubiane ? . Et a vous entendre cher compatriote on dirait Ahmat Yacoub le bil Guyet de l'afrique,ce pendant j'aurai aime que vous nous apportiez des preuves palpables et parconsequent donne du poid a vos affirmations(c'est toujours facile de dire du n'importe quoi)et faire savoir a tout vos compatriotes et de part le monde qui est t-il ? Jusqu'a preuve du contraire le soit disant " pacha " est non coupable....(accuse a vous la parole) Je ne voudrais pas ici innocente Ahmat Yacoub encore moins Ahmat Soubiane des accusations que vous leurs avez fait,mais je vous en pries amene des preuves , vous oubliez que nous sommes a l'internet et tout ce qu'on ecrit est lu par des millions d'internautes . Donc take care Outhman Nassouradine outhman3@voila.fr 14-05-05 TEMOIGNAGE D'UN TEMOIGAGE D'UN RESCAPE DU POGROM DU SUD TCHAD : DEUXIEME PARTIE Les réactions à mon premier témoignage étaient aussi diverses que nombreuses. Mais on peut facilement les catégoriser en deux groupes : un groupe farouchement contre et autre pour . Le premier groupe est composé de deux courants : actif et passif. Les réactions du courants actif sont composées de ceux qui défendent aveuglement le diable, avec des propos aussi scandaleux qu' insouciants tel que « le fait même que je tu sois encore vivant veut dire il n'a pas eu de pogrom », « comme le commandant Allafi est plus petit de taille que Kamougué », « Oui Kamougue a fait , Oui il organise le pogrom Oui............S'il faut le refaire , on le le fera avec plaisir et cette fois ci vous n'aurez pas l'occasion d'arriver a bousso », « Comment pouvez-vous traverser tous les villages du Sud jusqu'a Bousso si ceux ci sont contre vous?Votre argument n' a pas de sens.Comment imaginer Kamougue' dans la mosquée dechirer un coran sans être lynché par les fidèles ». pour ce courant mon témoignage est donc sans fondement. Ces réactions sont connues par le biais du forum de discussion politique de AFRICATIME et des e-mails envoyés à l'adresse de l'Aviporos . Le courant passif est composé des sites internets tel que : Yorongar :com (qui a comme slogan : victimes des oppressions faites vous entendre),Tchadforum.com et Tchad Eco .com qui ont carrément refusé de publier mon témoignage, désapprouvant ainsi le témoignage. Par conséquent je n'est aucune raison de ne pas croire que la cause des telles réactions seraient la dénomination géo-confessionelle que partagent les auteurs des réactions sous référence avec le Général Kamougué (on m'a fait comprendre qu'il n'est plus colonel). Le deuxième groupe est composé de ceux qui ont envoyé des e-mails d'encouragement tel que celui de Emmanuel qui écrit et je cite « salut Omar Adam Maidou, je ne te connais pas mais j'ai trouvé courageux ton article. Il lève un pan du voile sur l'histoire trouble de notre pays, histoire que nous ne connaissons pas toujours et qui reste à écrire et à resituer sans quoi certains politiques continueront à s'en servir pour nous diviser. Je crois que l'une des tâches des générations actuelles c'est d'éviter de parcelliser la mémoire des oppressions des sudistes ou des nordistes. Le sudiste doit éviter d'invoquer sa propre oppression pour justifier les exactions qu'il a infligé au nordiste, de même le nordiste ne doit pas invoquer son oppression pour justifier ses exactions à l'encontre du sudiste. Il nous faut accepter que ces oppressions font partie de notre histoire et qu'il faut en parler et en situer les responsabilité, dans la seule optique de la réconciliation et de la construction de notre pays. A cet égard, l'on ne peut que condamner toute exaction venant de Kamougué ou de Habré. Condamner ces individus est le moindre des choses. MAis la forme des peines à leur infliger requiert un vrai consensus. Faut-il adopter la voie sud- africaine (vérité et réconciliation) ou la voie chilienne (emprisonnement)? Il faut un consensus pour que cette réconciliation vienne des cœurs. Voilà à brûle pour point ma première réaction à ton article. Si cela te dit on peut garder le contact par ton mail personnel. » et l'article fleuve d'Ahmed Tidjane sur Tchadien.com. paru le 30/04/05. Dans autre article l'AVIPROS se prononcera sur tous ces réactions avec et dévoilera son plan d'action. Cependant, je vais procéder à donner quelques détails sur le trajet de notre calvaire pour répondre en quelque sorte aux questions soulevées par certains puis à la présentation de la liste partielle des victimes de certaines localités de la région du Kanem et le témoignage d'un autre rescapé: Abakar Ddiddi qui a fait 104 jours en prion à Lai. D'abord la suite de mon témoignage : Parmi les moments qui m'ont particulièrement frappé pendant le pogrom c'était l'assassinat d'Omar Aboudiguin(un grand commerçant) au quartier Zéribé, la pendaison d' El-lhdj Oumar devant ses 10 enfants, pendu au manguier de sa propre maison sur l'ordre de Kamougué et l'assistanat d'un camionneur par Kamougué en personne à la station devant tout le monde. Parce que ce là a refusé d'aller à Moundou pour lui amener des boissons. Aussi au moment où nous traversions le fleuve la femme de mon oncle Moussa(dit Lambert) accoucha t-elle un enfant que l'on le nomma Allata une forme abrégée de l ‘expression agllataa veut dire atteindre un but de justesse. Allata est présentement marié et père de plusieurs enfants. Pendant l'exode nous avons traversé plusieurs villages Sara et à chaque étape les villageois se regroupent au crie de tamam armés des lances et des épées pour nous attaquer mais voyant que notre nombre est très intimidant et ignorant nos les armes en notre possession, ils se reculent et se transforment en marchants des denrées alimentaires. Parmi nous il n'y avait qu'un seul homme qui s'appelle Elhadj Abdoullaye qui était armé d'un pistolet. En apercevant des groupes des villageois Saras il tirait des coups de sommassions.C'était aussi, une source de dissuasion de plus. Pour vous donner une idée de notre nombre, à l'une des étapes, les commerçants parmi nous, ont cotisé de l'argent et acheté six bœufs. Après les avoir regorgé, les viandes ont été grillées et partagées parmi nous. Chaque personne a trouvé comme sa part un morceau de viande a peu près comme une orange divisée en deux. Ceci étant, voici la liste partielle des victimes assassinées sur l'ordre de Kamougué à Moundou, pour la seule région du Kanem. La liste a été établie par l'AVIPROS, après une enquête menée auprès des parents des victimes, dans la région du Kanem : Victimes originaires du village de Tarfé (15 km de Mao) Mal Gad Ibrahim Alhadji Choukou kossei Hakki Choukou Kossei Qlhadji Ali Taha Tchar Mahamat Kila Ahmad Issa Qli Yahya Mahamat Komboyi Omar Ahmad Ahmad Koumo Mouli Mahamat Mahamat Abakar Tahir Mahamat Ousman Tahir Adam Mahamat Dari Moussa Mahamat Dari Mahamat Mahamat Issa Moustapha Mahamat Issa Issa Lamine Mahamat Oumar Abakar Seid Idriss Abakar Seid Idriss Moussa Abdallah Kérré Taib Ali Djibrin Mahamat Mahamat Mahamant Saleh Adam Ousman Moussa Sitta Ibrahim Moussa Sitta Abakar Saleh Mahamat Adoum Idriss Ousman Aoum Idriss Ali Chou Mahamat Kossei Mahamat Moustapha Mahamat Abdoulkarim Issa Saleh Mahamat Chou Houmma Kakkiyi Mahamat Moussa Mahamat Adoum Ibrahim Konteyi Moussa Houma Abdourahim Mahamat Houma Mahamat Abdourahim Kinou Idriss Kossei Hamid Kellé Mahamat Mahamat Moussa Mahamat Ibrahim Mahamat Mahamat Ibrahim Saleh Moussa Idriss Moussa Moustapha Kreimi Seid Moussa Ibrahim Victimes originaires du village de Kourtchillé Idris Hassan Mahamat Hassan Mahamat Al-Hadj Abdoulkarim Abakar Abdoulkarim Ibrahim Abdoulkarimm Adam Abdoulkarim Abakar Adam Mahamat Fanssi Saleh Ahmad Ali Ali Adam Yaryi Abdourahmane Hassan Ali Djibril Abakar Djibril Guiriyi Hassan Mahamat Bini Abdoulkarim Abakar Abdoulkarim Hassan Gala Mahamat Saleh Adam Ibn Adam Ali Souleymane Boula Bourou Moussa Mahamat Adam Hadjar Youssoum Moussa Korom Hissein Zezerti Karfa Mahamat Nour Saleh Abakar Adam Idriss Mahamat Nour Abakar Saddiq Youssouf Noussa Youssouf Mahamat Oumar Victimes originaires du village de Liguirou Maina Moussa Idriss Haggar Hakki Adoum Ahmad Chou Kori Village de Hamraa 1)Abba Kaka 2) Ali Sailai Victimes originaires du Village de Wouni 1)Katcha Mahamat 2) Koubouri Ali Victime originaire du Village de Boula Nouyi 1) Mahamat Tchou Victimes originaires du Village de Sérfénga 1) Bokor Addi 2) Goni Mimi Chaa Mimi Victimes originaires du Village de Aou Maal 1) Mahamat Ali 2) Djiddi Ali Sont tous des civils et leur seule faute était d'avoir choisi de vivre parmi leurs compatriotes du sud du pays avec qui ils partagent une seule patrie. L'AVIPROS a aussi reçu un témoignage de la part d'un autre rescapé qui s'appelle d'Abakar Djiddi et en voici ce qu'il dit: « Nous étions à Guidari, quelque 200 km de Lai- la nouvelle de la situation à Moundou et Sarh nous est parvenue, on ne savait où se donner la tête. Puis on est rassuré par la nouvelle faisant état de la visite qu'a effectué le chef traditionnel, Dono Ngardoum,basé à Douno Manga, à Lai. Selon les nouvelles le chef Dono Ngardoum aurait interdit aux autochtones de tuer les musulmans non indigènes résidant dans la région. C'était un lundi des soldats firent leurs descentes et nous ont arrêté. Nous étions au nombre de 27. Ils nous ont emmenés à Lai et nous ont jetés en prison. Par la suite nous sommes rejoints par 70 autres Musulmans résidents de Lai. Pendant la nuit les soldats sont venus enlever une certain Mahamat Khamis(le chauffeur d'Assileck Hallata), son père, son frère et deux autres personnes. Pendant 4 jours on ne buvait que de l'eau. Il n'y avait rien à manger. Au quatrième jour les soldats ont autorisé un prisonnier Sara que nous l'avons trouvé en prison, de sortir pour nous acheter de l'arachide et d'autres choses à manger. Ainsi avons-nous cotisé de l'argent pour l'achat des choses à manger. Au 50 ème les autorités pénitentiaires ont autorisé aux épouses des prisonniers résidant à Lai de nous amener à manger. Au début les femmes n'ont pas cru que nous sommes encore vivant. Après vérification les épouses des personnes suivantes : Saleh Makandji Ali Dabaï Moustapha Mahamat Faki Abbas Moussa Ali Mahamat Ali Mal Choukouï Makoundji Douba ont commencé à nous apporter à manger. Après 104 ème le commandant de la Brigade –je ne connais pas son nom- est venu nous dire que nous serons libérer et que nous avons le choix entre attendre l'officier qui était en possessions de nos avoirs pécuniaires (environ 20 millions de Fcfa ) ou partir immédiatement. L'officier en question serait en visite à Moundou. Nous tous, nous avons opté pour un départ immédiat et ceci sans hésitation aucune. Entre temps notre nombre est déjà réduit à 47 personnes après libération et évasion de quelques-uns. Nous sommes libres mais où aller? Le commandant demanda à certains camionaires de nous transporter. Craignant que l'on nous emmène en brousse pour nous tuer, Les transporteurs ont refusé de nous prendre. Le commandant décida d'aller les voir avec quelques-uns des prisonniers que les transporteurs les connaissaient à l'effet de les rassurer. Ainsi nous avons quitté Lai vers 16 heures, abord de deux véhicules, avec instruction ferme de la part du commandant comme quoi les chauffeurs doivent nous amener hors territoires hostiles avant le levé du soleil du lendemain. Pendant tout le trajet à travers le territoire Sara les villageois nous jetaient des pierres. Dix personnes ont trouvé des blessures à la tête. Nous sommes arrivés à Baïli à 5 heures du matin. Ici on est accueilli à bras ouvert par la communauté musulmane et avec émotion comme si nous sommes revenus de l'au-delà.Si ému par notre arrivée, sains et saufs le restaurateur de la place nous a nourri gratuitement ». Je réitère mon invitation à toute personne ayant des éléments d'information sur ce sujet, de nous contacter à l'adresse suivant : avipros@hotmail.com et s'associer à L'ASSOCIATION DES VICTIMES DU POGROM DU SUD avec comme acronyme (AVIPROS). Cet appel concerne aussi des sudistes qui auraient vécu la même horreur aux mains des musulmans au nord . Par Omar Adam Maidou 11-05-05 Réplique au témoignage d'un rescapé Sous un titre " témoignage d'un rescapé du pogrom Sud Tchad ", un certain Omar Adam Maidou croit faire des révélations sur les massacres des musulmans Nordistes par les chrétiens sudistes à Sarh pendant les événements de 1979 et se constitue même une organisation dédiée à cette cause. D'après ce miraculé, en 1979 à Sarh, les musulmans avaient subi un pogrom organisé par les chrétiens dont Kamougué serait le cerveau. On découvre ainsi qu'une chasse à l'homme musulman a eu lieu dans cette ville faisant beaucoup de victimes. Naturellement OAM omet d'évoquer les massacres des sudistes au Nord. Toutefois, il faut reconnaître et souligner avec force son courage en s'attaquant à ce qui semble être un sujet tabou mais bien omniprésent dans nos consciences endolories. Dans son écrit, notre " Moïse" par une confusion délibérée, désigne indifféremment saras et Chrétiens comme auteurs de ces massacres des musulmans. Dés lors on comprend que dans sa tête Sara=Chrétien=sara et musulmans=nordistes. Mais qu'en est-il des Tounias, Mbaï, Sarakaba,Daï Madjingaï etc islamisés et qui vivaient dans cette ville au moment des faits?. Ceux là avaient-ils subi le même pogrom? Autrement quel sens donne-t-il à cette équation du crime? Sinon je note qu'il y a eu massacres des sudistes par des nordistes et inversement mais non des tueries sur la base strictement religieuse( puisque des Hadjaraï chrétiens n'ont pas été tués sur la base de leur foi. A ma connaissance). En effet en 1979, le pays était en guerre civile, et les massacres des civiles ont été perpétrés au Nord comme au Sud. Mais beaucoup plus au Nord où les fonctionnaires et prisonniers de guerre sudistes abandonnés à eux même avaient été liquidés physiquement par les populations civiles et les combattants du FROLINAT( qui vont d'ailleurs s'illustrer encore lors des massacres à grande échelle des sudistes en 1984 dans des opérations dirigées depuis le palais présidentiel, ce fut le " septembre noir" ). C'est plutôt en représailles à ces massacres que ces tueries d'ailleurs très limitées puisque désapprouvées par beaucoup ont eu lieu dans la partie méridionale du pays. Si la démarche de notre rescapé est compréhensible, le grossissement et la déformation des faits par lui ainsi que la partialité de son récit enlèvent toute objectivité à son initiative, et autorisent certaines critiques. Toutefois, convenons avec lui qu'il est grand temps pour affronter ce passé si lourd au lieu de cette fuite en avant actuelle. Faire face à ce passé non pas dans une optique revenchiste mais dans le sens de la recherche de la vérité et de la justice pouvant permettre une véritable réconciliation nationale. Ce travail d'exorcisme peut se faire par une commission nationale à instituer et dont les modalités de désignation de ses membres sont à définir. Ce qui incite à abandonner des démarches partisanes et unilatéralistes de nature à faire ombrage sur les questions de fond mais à privilégier des actions nationales. Qui n'a pas perdu un ami, un parent, un proche tout court lors de ces douloureux événements? Alors aujourd'hui doit-on simplement par rancœur ou par haine distribuer à la carte les responsabilités? Alors essuyons nos larmes et offrons notre pardon qui doit être sincère car nécessaire pour guérir et unir les cœurs profondément affligés. Néanmoins je constate fréquemment lorsque qu'il est question de juger HH, que certaines âmes évoquent le nom de Kamougué comme aussi coupable et devant être jugé. Or et malheureusement pour celles là, la culpabilité de Kamougué dans les crimes contre l'humanité n'a pas été, à ma connaissance, établie à ce jour. Alors pourquoi fait-on cette liaison qui ne peut en aucun cas disculper HH, dictateur digne de " l'empire d'Aïngalaka ", auteur et/ou complice de plus 40 000 morts, si on s'en tient au rapport publié au lendemain de sa chute. Il n'y a pas de comparaison qui tienne. Ou bien à travers cette quête une certaine élite cherche-t-elle à contrebalancer les choses?. Encore de la géopolitique quoi! Enfin, s'il y a un autre procès à faire, c'est bien celui du FROLINAT à travers certains de ses dirigeants aujourd'hui encore aux commandes du pays. Par cette pseudo révolution qu'il a inspiré, au nom d'une soi disant lutte de libération nationale alors que les mobiles de ses actions sont ailleurs, cette machine à broyer le sudiste qu'était le FROLINAT a fait soit par lui-même soit par l'intermédiaire de ses démembrements actuels beaucoup de victimes innocentes au Tchad. Puisque les langues se délient aujourd'hui nous attendons de connaître la vérité, rien que la vérité et toute la vérité. Vivement!! LAPIA JAJOWAYE Jajowai@yahoo.fr 11-05-05 L'aventure mélancolique de Soubianne ! E tant soucieux de l'unité nationale, du stabilité politique, et du maintien de la paix dans notre chère et fragile patrie, j'observe avec inquiétude, amertume et incompréhension l'évolution du minable bras de fer engagé entre le gouvernement tchadien et l'ex ambassadeur du Tchad auprès des Etats-Unis son excellence Monsieur Ahamat Hassaballah Soubianne aujourd'hui réfugié politique au pays de madame Rice. Notre diplomate Soubianne dont l'obéissance et la loyauté au général Debye et ses nombreux gouvernements étaient sans faille tout au fil des longues années roses. Des années de la gloire dont aujourd'hui ne restent que des souvenirs nostalgiques. La fidélité absolue était récemment encore le maître mot. Chers compatriotes, comme tant d'autres, je m'exclame fortement face aux nouvelles mésaventures de notre respectueux diplomate. Alors ai-je le droit de m'interroger ? Que s'est-il réellement passé entre les alliés d'hier et ennemis d'aujourd'hui ? Comment a-t-on en arrivé là ? Pourquoi notre diplomate a changé de camp après aussi nombreuses et belles années ? Tous ceux et toutes celles qui suivent cette mystérieuse polémique de près savent pertinemment que les vraies raisons restent inavouées. Il va sans dire qu'inutile de continuer à prétendre la défense de la constitution et moins encore la sauvegarde de la démocratie chèrement acquise. Dites nous autre chose s'il vous plait, tous ce que nous avons entendu jusqu'à présent ne sont que des pures et simples alibis avancés pour couvrir d'autres bien tristes et très noires desseins. Taal claire comme dit on dans nos petits carrefours au Tchad. Vous avez voulu être nommé au poste de secrétaire général du mouvement patriotique du salut afin de pourvoir vous présenter aux élections de 2006. Un poste de taille car il vous permettrait sans ombre de doute, de rêver d'être un des ces quatre matins au palais rose qui est l'objectif ultime, ni plus ni moins point à la ligne. C'est un secret de polichinelle n'est-ce pas ? Cependant, les jeux ont été malheureusement faits autrement. Alors, vous vous lancez à nous mettre en scène un scénario digne d'un filme hollywoodien. De prime abord, vous écrivez une lettre de démission, ensuit vous formez du jour au lendemain de toutes pièces une coalition de soit disant défense de la constitution et enfin vous menez toute une série ininterrompue de compagne de propagande et de diabolisation contre vos amis de tous les temps avec qui d'ailleurs vous avez crée tous les maux que vous dénoncez. Quel paradoxe ! Vous créez le chaos et vous vous mettez sans le moindre gêne ni scrupule à la place de l'agneau victime et innocente. Décidément, le ridicule ne tue pas ! Toutefois, devons nous admettre que les temps changent et forcement les hommes aux voilées suivent eux aussi cette logique de la nature ? Etant diplomate d'haut niveau, vous me reprocheriez peut être ce langage peu diplomatique, un peu terre à terre d'expliquer au grand public la réalité cruelle des véritables enjeux que vous n'avez jamais eu le courage ou la volonté de le dire. Je vous prie d'excuser mon franc-parler, quand on n'a rien à perdre ou à gagner, on dit la vérité aussi dure et blessante qu'elle soit ! Un bon sang ne saurait mentir, dit la célèbre citation ! Dans votre intervention dans la récente et très controversée conférence de l'opposition Tchadienne à Paris, vous appelez notre peuple ironie du sort à vous soutenir dans votre aventure vertigineuse. Pourquoi vous soutenir ? Qu'avez vous fait lorsque votre ami vous a vous accordé d'énormes pouvoirs. Ministre, préfet, ambassadeur… et j'en passe. Des crimes odieux, des exécutions sommaires notamment au sud du pays sous vos regards complaisants et complices, des détournement des fonds, des liquidations des résidences diplomatiques, endettement de l'état tchadien, confiscation des voitures de service. Drôle de manière de se faire justice ! Une attitude bien mystérieuse de réclamer ses droits ! Et vous faites en outre actuellement l'objet des accusations pour le moins monumentales dont vous n'avez même pas pris la peine d ‘essayer vous en blanchir. Ceci explique peut être pourquoi vous vous étés seulement contentez de nous dire que l'affaire est entre les mains de votre avocat. Qui se tait consent ! Dans votre entretien téléphonique avec la radio «Voix d'Amérique» vous dites, le gouvernement essaye de vous discréditer aux yeux de l'opinion nationale et internationale pars ces accusations. Décidément, c'est facile de dire n'importe quoi lorsque on est mis hors jeu ! On veut bien vous croire cher compatriote mais hélas vos faits nous montrent le contraire. Aussi paradoxalement que cela puisse parâtre, vous vous discréditez vous-même par vos actes dépourvus des sentiments patriotiques. On vous a confié la plus noble mission qu'un diplomate puisse en rêver, celui de représenter dignement notre cher patrie au près d'un grand pays. Mais apparemment, selon les dires de la porte paroles du gouvernement tchadien, vous auriez passé le plus claire de votre temps à faire des affaires à la tchadienne ! Je m'explique, empreinte des sommes colossales, encaissement des chèques énormes qui ont endetté davantage notre patrie, vende, revende et achat et des résidences à votre guise….enfin bref, vous étés devenu un véritable agent immobilier digne de ce nom, très loin de noble mission de diplomate qui vous a été confié ! Pour conclure, Je voudrais vous rappeler si vous me le permettez qu'en occupant des postes d'haute responsabilité tels que ministre, préfet et ambassadeur, vous aviez eu toutes les chances de servir de manière exemplaire, efficace et honorable notre chère patrie. Toutefois, à défaut du patriotisme et surtout de la volonté, vous avez hélas échoué comme tant d'autres hommes politiques contemporains. Par ailleurs, je pense sincèrement qu'aujourd'hui notre société a besoin des réformes profondes et radicales dans tous les domaines. Des réformes d'ordre politique, économique, sanitaire, éducatif, culturel, agraire, social, environnemental et militaire sont nécessaires. Je ne suis pas entrain de vous dire, il nous faut une révolution toute entière mais presque, encore faut-il confier ces gigantesques projets de reformes aux maillons faibles de la classe politique tchadienne à l'instar de son excellence monsieur Ahmat Hassaballah Soubianne. Certes tout n'est pas rose au pays de toumaî. Néanmoins, entre le mal et le pire le choix claire ! Il est par conséquent temps pour notre respectueux diplomate d'assumer les conséquences de ce fiasco personnel généré par un parcours politique démagogique et mélancolique ! Sans rancune. Sincères salutations. Hassan Abdelkerim Bouyebri Liége / Belgique 02-05-05 L'UNDR va t-elle à son déclin ? Dans l'esprit de son président fondateur, le Dr Ramadan Ouaïdou, l'UNDR ( Union Nationale pour le Développement et le Renouveau) est née un jour de 1992. Soit peu de temps après l'apparition du multipartisme au Tchad. Ramadan Ouaïdou, Ahmat Abdoulaye Ogoum, Djamon Donkreo, le défunt Sadou Boulama, Pofiné Tchoubou, Saleh Kebzabo, Topona Célestin pour ne citer que ceux là, sont à la base de l'émergence de ce parti. Ce noyau formera l'UNDR. Ce n'est que plus tard que se tiendra son premier congrès de fondation à l'issue duquel, le parti se dotera de statuts et règlements. Quatre ans plus tard, à l'élection présidentielle de 1996, il est bon troisième avec à sa tête Saleh Kebzabo. Mince consolation, l'UNDR ne décroche que quelques sièges. Ce moindre succès s'explique aussi bien par un leadership faible et par l'appui d'une majorité d'électeurs du Sud Ouest du pays (Mayo Kebbi). Voyons plus en profondeur, quelques raisons qui expliquent la situation léthargique dans laquelle se retrouve ce parti. La tendance monocratique et la pratique du népotisme aux fins de promotions politiques du parti, ajouté au manque de leadership, de conviction politique, de transparence et l'esprit mercantiliste sont autant les causes du blocus de ce parti. De plus, on note de plus en plus le manque de visibilité de l'UNDR ce dernier temps. La perte de vote dans plusieurs localités, notamment au Mayo Kebbi, fief du parti, le découragement des militants sur certains choix erronés et la démission linéaire des membres clés constituent les maux qui finiront peut-être par achever son déclin Le manque de leadership à la fois pluraliste, ouvert et changeant au sein de l'UNDR a fragilisé cette formation politique. Le chef domine le parti sur toute la ligne et les membres jouent simplement un rôle plus effacé. Plutôt que de sombrer dans la cécité totale, l'UNDR devrait réviser son leadership. Lors du congrès national, les délégués devraient participer à l'élaboration des politiques et du programme du parti en se prononçant sur la question du leadership ainsi que des nouvelles orientations du parti. Ce qui n'est malheureusement pas le cas. Au niveau de l'organisation du parti, on constate un déclin ce dernier par le manque de mobilisation des clientèles électorales qui, se traduit par un électorat volatil, un affaiblissement des loyautés partisanes et donc d'absence d'appartenance aux idéaux du parti. Au regard de ces dissensions, de cette dérive on est en droit de se demander : l'UNDR a-t-elle perdu ses repères ? Si oui. Comment expliquer les raisons sous-jacentes de ces démissions en bloc ? La cause de cette dérive? Le constat est alarmant et les bouleversements actuels nécessitent des mesures immédiates. Aussi, quelles seront donc les nouvelles orientations du parti ? Va-t-on assister un véritable dialogue et refondation au sein de l'UNDR ? L'UNDR signera t-elle encore des accords( plat forme) comme elle en a l'habitude pour des raisons souvent contradictoires (ou égocentriques) et opportunistes qu'idéologiques ? Lona O, Ramadan 30-04-05 Que justice soit faite Tout d abord mes politesses a tous les compatriotes-chers freres, particulierement ceux qui tant bienque tentent d apporter leur contribution ,donner leur temps dans le chemin tres tortouille et quelquefois mine du developpement de la pas-tri (patrie en deux mots) et cela chaque jour un peu plus,par les interventions, les textes qu ils soumettent,participation aux debats forums de discutions ect. je profite pour critiquer (si je me permets ainsi) la monotonie des website ialtchad et tchadien.c est du travail tres remarquables et tres artistiques; tout tchadien est fier de se retrouver sur ces sites.chapeau. mais la mise en jour reste probleme. n est il pas marrant de lire informations toute une semaine voire deux.j ose esperer aussi que vous allez publier integralement le texte(entier) qu on vous envoie. mesdames messieurs, lecteur averti que nous sommes, nous savons que vous ne menagez aucun effort pour nous satisfaire,Je suis toujours emerveille, eblouis, j ajoute epoustoufflle par ce professionnalisme, ce gigantisme, pharaonisme. il m arrive de fois d exposer ces sites tchadiens a d autres nationalites et me permettaient quelques vantardises tel produit cent pour cent tchadien. Le premier site que je visite et ceci tous les jours c est alwihida.il ya chaque jour quelque chose de nouveau toutefois pas verifiable j etais tres frappe voire surpris par l intervention tres....juste(sens amplification) Juste! le mot juste merite t il sa place? une excellente intervention. La premiere question qui m est venue dans ma petite tete c est : mesdames et messieurs d ou surgit ce frere ? Ne c est il pas qu on n aime pas la verite? et qu on n ecoute que les menteurs; et qu on n est plus serviable a l etranger qu au parent? Ne se permet il pas de s attaquer aux intouchables de la republiques- les vrais tchadiens. Je suis pas une persone intelligente(je le reconnais), j ai pas d ample connaissances a vous etalees aussi.je suis modeste et un pauvre type pauvre esprit. je risquerai qu en bien meme d ecrire le mimimum garanti pour vous faire compendre dans les lignes qui suivent d apporter mon soutien a l Association des victimes de pogrom du Sud (AVIPROS) Le Tchadien a depuis quelque temps perdu toute sa dignite d homme, tout honneur.nous avons malheureusement appris a mentir a nous faire mentir, a voler, a nous faire voler.Le calvaire que vivent les freres en arabie saoudite, au Tchad au Cameroun. Il y a eu beaucoup de morts et de sacrifices dans ce pays. nous nous entendons tous qu il ya eu des crimes qui ont ete commis de part et d autres.Que justice soit faite. Pas une justice a deux vitesses. deslors, je joins ma voix a ceux des autres freres pour demander que impunite sessent, non a une justice a deux vitesse. et que la personne de Tombalbaye, de kamougue ,Allafie, Maloum..., soient dans les brefs delai traduit a la justice(ou a titre posthume) ,leur passeport confisque, leurs residences surveilles. Le premier responsable des problemes que vit le tchad n est autre que Toumbalbaye. l histoire nous apprend que le premier president avait envoye les militaires a Mangalme pour "egorger" des etudiants coraniques tout simplement par qu ils sont musulmans. La politique avait fait croire qu il s agit de problemes taxe. Dans sa folie, il ordonna a un certain commant Allafi de Corriger le chef spirituel, et temporelle Derde WEDDEI. - un peu del histoire: Islam n a qu une fraiche date dans le BET(Bourkou Ennedi Tibesti)les gouranes d une maniere generale et singulierement les Toubous n etait pas des piliers dans les mosquees (rare).D ou il existe encore et toujours des pratiques ancestrales.je pense etre bien compris donc pas proces pour moi. Donc chers amis,le titre de Derde est superieur a un chef,en realite il est un petit Dieu.pour qu il nest pas de risques je renvoie a des images des annees1935-1937 Une personne de telle importance s etait faite copieusement batue, arrosee et roulee dans la poussiere sur la place publique par les soldatesques de "Kafide" commandant Allafi.moi je n invente rien et que "kafide"signifie incirconcis, est en fait ce surnom aurait porte allafi.L ironie du comble, les militaires forcerent le Derde: chef spirituel et temporel d esquisser des pas de danses puis ,le jeter en prison en compagnie de ses belles filles (inimaginable mais vrai).frustres, chfiffonnes, touches dans leuramour propre les enfants de Derde prirent les armes et rejoignerent les ancetres dans les montagnes. C etait le point de depart, la naissance de la premiere rebellion.(pour information, la scene que je decris est sur video et reel) des jours passerent le Derde weddei, Pere de Goukini, avait pris la poudre d escampette et s exila en Libye(il n a plus remis son pieds au tibesti jusqu a sa mort). Entre temps le jeune etait secretaire a la prefecture de Faya.les autorites le sommerent de faire venir son pere.Par une nuit complice, le futur chef de GUNT, s evada de la ville pour joindre la montagne. c est un secret pour personne que Kamougue est un sanguinaire. un genocidaire. d apres les dires, le massacre du quartier Kete gala qui a subi le nettoyage des musulmans, Kamougue ne se rassasiait que du sang humain,par fois il s adonnait au canibalisme pour assouvir sa rage.au vu de son visage, rien ne nous surprend.On raconte aussi que le sieur kamougue a eventre une arabe enceinte. Il ordona de deshabiller une femme qui devait par suite diriger une prierre ou il y a des que hommes j e peux pas tout raconter Avec la complicite de toute une nation ce meme monsieu... ce sauvage s etait vu etre candidat a la magistrature supreme, President d un parti et a eu a diriger l assemblee nationale. Ou va le monde? De qui se moque t on? Ou est la justice? Quelle justice? Toutes les tralala de ligues de droit de defences de l Hommes se doivent et sy mettent dans les jours a venir de chercher par tous les moyensde traduire les acteurs et complices de ce qui est le Pogrom de Kete gala a la justice et que lumiere soit faite. Par ailleurs je demande a toute ayant vecu ces sombres pages de l histoire du tchad , de temoigner. Tidjane Ahmed tidjanea@hotmail.com 27-04-05 TEMOIGAGE D'UN RESCAPE DU POGROM DU SUD TCHAD : PREMIERE PARTIE Ces dernières années j'ai observé avec satisfaction que la plupart des crimes commis sur le sol tchadien, par des Tchadiens contre des Tchadiens ont été dévoilés. Certains de ces crimes sont déjà devant les tribunaux internationaux, tel que les crimes commis par le régime d'Hissein Habré. Les organisations de droit l'homme comme l'Amnisty International ont, également, enregistré les crimes commis par le régime du Général Deby. Mais force est de constater que l'on ne parle guerre d'un crime aussi abominable dont les motifs étaient aussi crapuleux que ceux cité plus haut : Le pogrom du sud du Tchad entre février et avril 1979. En contribution à la dénonciation dudit pogrom, je relate ci-après les moments que j'ai vécu à Sarh, étant un jeune homme à l'époque, pendant les semaines suivant le déclenchement du conflit du 12 février 1979 à N'djaména. A Sarh, c'était un samedi (je ne peux me rappeler de la date exacte)les rumeurs faisaient bon cours, comme quoi Moundou était nettoyé des musulmans par le Colonel Kamougué. Dans la foulée on apprend que, dans la nuit ce samedi, le quartier Zéribé de Sarh–dénommé quartier arabe -fut détruit par les hommes du Colonel Kamougué.La communauté musulmane de Sarh entra, par suite, dans une vraie psychose. La tension monta au maximum. On savait où se donner la tête. Dimanche le lendemain, on convoqua toute la communauté musulmane à une réunion au commissariat, près du Marché Central de Sarh. Au bout d'un moment le Colonel Kamougué, parut juché sur une jeep de commandement et en tenue militaire. Le porte-parole de la communauté musulmane était l'Imam Ahmad Abakar, un Ouaddaien-Il a survécu au pogrom mais décédé il y a cinq ans à peut près à N'djaména. Il fut l'imam de la mosquée centrale de Sarh (qui était la seule mosquée où l'on tenait la prière de vendredi à l'époque) sise au quartier Kété Gala, près du marché. Colonel Kamougué déclara qu'il va procéder à tuer tous les membres des ethnies Kanembou et les Gourane, deux ethnies, selon lui, dont la grande majorité des combattants d'Hissein Habré et de Goukouni étaient issus. Il continua en disant que les membres des autres ethnies n'allaient rien à craindre. La réponse de l'Imam était aussi rapide que violente « Kal bat hanak ! da hitta ana kirdi . Alyoum Kanoumbou ma'a Gourane, ambakir waddai, boukra boulala, wa bad kabaail aakhar . » veut dire : Menteur ! Cela est un plan d'un mécréant ! Aujourd'hui Kanembou et Gourane ; demain sera le tour des Ouadaiens et Boulala, après demain les autres ethnies ! Très fâché par la réaction de l'Imam, dans la nuit de dimanche le Colonel Kamougué procéda à appliquer son plan de nettoyage. Il procéda à liquider les éléments musulmans au sein de l'Armée tchadienne. Pendant toute la nuit les enfants et femmes de ces soldats musulmans venaient informer l'Imam que l'on vient d'égorger leurs pères. A chaque fois l'Imam répond : « daffounou fi bét hanaou » veut dire enterrez le dans sa maison, comme on ne pouvait pas les amener au cimetière. Entre dimanche et jeudi, le Colonel Kamougué, sillonnait la ville, toujours juché sur sa jeep et en tenue militaire, et ses hommes tuaient les musulmans qu'ils croisaient. Le commandant de la Brigade un certain Allafi-un gaillard de même taille que Kamougué-était armé d'un coupe-coupe et tuait musulman avec cette arme. Raison évoquée : il était blindé, donc il n'avait pas besoin de fusil. Le vendredi, Colonel Kamougué, ordonna le quadrillage des alentours de la mosquée par les éléments de l'armée tchadienne acquis à sa cause. Ils empêchaient les musulmans qui tentaient d'entrer dans la mosquée pour la prière hebdomadaire de vendredi. L'Imam Abakar somma les fidèles d'entrer dans la mosquée au crie d'Allahou Ak'bar.Les fidèles ont, en conséquence, forcé leurs chemins vers la mosquée. Au moment où l'Imam présentait son sermon, le Colonel Kamougué, entra dans la mosquée, entouré de quelques-uns de ses éléments. Il marchait entre les rangs des fidèles et ordonna l'imam d'arrêter le sermon. Voyant que l'Imam n'était pas intimidé par sa présence, refusant d'obéir à son ordre, Kamougué, prit une copie du Coran et le déchira devant les fidèles, puis quitta la mosquée. Le samedi il y a eu des batailles en ville entre les musulmans qui défendaient leurs maisons et les chrétiens qui attaquaient ceux-là. A ce moment là l'Imam somma les musulmans de s'habiller en blanc pour être distinct des chrétiens. Dans cette bataille on a appris la mort d'un oncle du Général Malloum. Le dimanche, Kamougué, a tenu un meeting au terrain de football, au cours duquel il demanda aux militaires et aux civils sara de tuer tous les musulmans. A partir de 13 heures les militaires ont commencé à tirer dans toutes les directions et les civils, procéda à tuer les musulmans dans la rue en les accueillant d'abord par des insultes et des intimidations. Ils disaient par exemple « iy dayi baywa ?) Et les musulmans terrorisés répondaient avec une voix bases « mam guiyal » les agresseurs répliquaient « maa may mounday » « doum madjal ! » Dans l'impossibilité de protéger ses gens, l'Imam ordonna les musulmans de quitter la ville et la l'exode s'ensuivra. Hommes, femmes et enfants prirent la direction du fleuve Chari, par la direction des Douanes, en groupe de 500 et 600 personnes. Voyant cette scène pathétique, malgré l'ordre de Kamougué, la plupart des soldats ont renversé leurs fusils et se sont mis à garde à vue. Les civils saras ont commencé à piller les maisons et magasins des musulmans fuyant la ville. Malgré le fait que le fleuve était à sont comble,l'exode a pu la traverser, par miracle. Une scène qui rappelle l'exode des juifs, dirigé par le Prophète moïse. Après la traversée, la marée humaine se scinda en deux : un groupe prendra la direction de Kiyabé et un autre dont je suis membre prendra la direction de Kouno axe Bousso.On s'est rendu compte par la suite que le premier a péri aux mains des extrémistes sara. Pendant trajet de Sarh, par Dalémadji et Moro jusqu'à la SONASUT (à 25 km de la ville) nous sommes passés par des musulmans tués et pendus aux manguiers. Nous avons atteint Boussou après 17 jours de marche à pied. Le chef de canton de Boussou nous a bien accueilli. Il égorgea un mouton à chaque petit groupe. Nous sommes restés pendant 3 jours à Boussou et avons quitté en camion pour Tchiguina. Ici nous sommes tombés sur une bataille ragée entre les éléments de FAT d'une part et ceux des FAN-FAP d'autre part. Nous avons vu des cadavres partout dans la rue.Nous sommes restés pendant 2 jours à Tchiguina et avons quitté pour Dourbali (zone sous contrôle FAN-FAP) puis N'djaména. C'était la fin du calvaire, au moins pour notre groupe. Avant de finir je veux faire quelques précisions très importantes : la seule communauté épargné par le pogrome était les Bornouans qui se sont désolidarisés des musulmans en disant qu'ils étaient des Nigérians et n'avaient rien à faire avec le conflit . D'autre part les tribus sudistes qui ont refusé de prendre part au pogrome étaient les Sara Kaba et les Banana. e qui m'étonne dans tous cela c'est que, non seulement ceux qui ont planifié, commandité et exécuté ce pogrom se promène en toute liberté, mais ils sont glorifiés, responsabilités et même comptés parmi les grands hommes politiques. Et comme leurs crimes contre le peuple tchadien ne suffisaient pas, ils appellent encore à la haine et la division des Tchadiens. Par cette occasion je lance un appel pressant à toutes les organisations de droit l'homme, nationales et internationales, d'œuvrer en sorte qu'il y ait une enquête internationale sur ce crime et les coupables soient punis. Quant à moi je suis prêt à témoigner devant n'importe quel tribunal, où il se tiendra et prêt à coopérer avec n'importe quelle commission d'enquête nationale ou internationale. Par la même occasion j'invite toute personne ayant des éléments d'information sur ce sujet, de nous contacter à l'adresse suivant : avipros@hotmail.com et s'associer à L'ASSOCIATION DES VICTIMES DU POGROM DU SUD avec comme acronyme (AVIPROS). Cet appel concerne aussi des sudistes qui auraient vécu la même horreur aux mains des musulmans au nord . Par Omar Adam Maidou Milan, Italie Un peu du respect chers compatriotes! Bonjour tout le monde, L'article d'Ali Adam Intitulé " l'Hypnose du peuple tchadien " semble, a' mon avis, porter des jugements inappropriés sur un certain nombre d'hommes politiques et en particulier l'ancien chef de l'Etat Goukouni Weddeii. D'abord la virulence de ses propos sous-entend l'expression d'une haine incompréhensible par le commun de mortel. Il y'a lieu de préciser que Mr.Ali Adam ne maîtrise pas l'histoire de la CMAP. En effet, Goukouni Weddeii n'a jamais été en tête de la Cmap. Certes, Goukouni était un membre de cette organisation tout en gardant le titre du président de Frolinat. Le 1er président de cette organisation fut l'écrivain et l'ancien Ministre Antoine Bangui . A sa démission, ce dernier a été remplacé par Mme Louise Borkou . Espérons que ces éléments puissent contribuer a' remédier a' la manque d'information de Mr.Adam concernant la CMAP. Pour critiquer les autres, c'est nécessaire de s'informer un peu plus davantage. Et puis qualifier un homme honorable comme Goukouni Weddeii d'assoiffé de pouvoir révèle du manque de respect. Par ailleurs, Je n'aime pas m'ingérer dans les affaires politiques du Tchad. Par contre, il y'a des gens, de par leurs attaques personnelles et agressives, m'oblige d'intervenir dans des débats politiques qui me mettent souvent mal a' l'aise. Par exemple personne ne peut accepter des insultes injustifiées faites y'a quelque temps par l'autre Ali dit Ali Souleyman. Ce dernier avait dit ceci: " Goukouni ce débonnaire ...qui vendit nos sœurs a' la Libye de Khadafi.. " Non Mr.Souleyman! Les hommes d'honneur comme Goukouni Weddeii, meme l'éducation, la tradition et la culture dont ils ont trouvées ne leur permettent pas de faire des pareilles choses. Bien que les différentes guerres civiles au Tchad ont semé trop des haines et mésententes entre les tchadiens mais ce n'est pas acceptable de raconter de telles conneries. Goukouni Weddeii a montré son courage en 1987 en plein coeur de tripoli. Bref, quelques officiers fument visités Goukouni un matin pour dire que Gaddafi voulait lui rencontrer. Rappelons qu'entre temps Goukouni n'était pas en contact avec ses troupes. Car il y'a eu une mésentente entre les forces libyennes et celles de GUNT . Et puis les libyens ont coupé tous les contacts possibles. Au cours de route la voiture a entrepris un autre chemin que celui de Gaddafi. Goukouni demanda au chauffeur (un officier) ou vas-tu ? Le chauffeur lui repondit : « Tais-toi ». A ses mots Goukouni a compris que c'était un complot pour lui arrêter. Sans retarder il tira son pistolet de son veste. D'abord il a tiré sur la tête du chauffeur. Avant que la voiture soit hors de la route il a aussi tiré sur le commandant de bord. S'il était un type peureux qui pensait sur les conséquences graves a' venir il ne pouvait pas faire ce geste d'heroiisme dans la capitale libyenne. Il a été blessé dans cet événement. Malgré sa grave blessure, il a pris son courage en deux mains pour déclarer dans les ondes des radios internationaux tels que le RFI, Africa Numero1 etc...pour que tous ces militaires rallient sans conditions a' la Force Armée Nationale Tchadienne . C'est ainsi qu'a' moins de 3 mois toutes les territoires occupée ont été libérées. Alors ce n'est pas gentil de s'en prendre a' de tels hommes de valeur pour des raisons strictement personnelles. En terminant, Ayons un peu du respect a' l'égard des autres. Ecrire des choses vraies, raisonnables et acceptables vaut dix fois mieux que de dire des allégations. Un grand écrivain disait: " On ne vous demande pas d'écouter vos coeurs mais on vous demande de faire marcher vos raisons ." Je voudrais m'arrêter sur cette importante anecdote en croyant que cela' va nous aider de raisonner prochainement que d'écouter nos cœurs aveuglement. Sur ce, je vous quitte. Votre ami et frere Mahadjir.fils depuis l'Amérique du Nord. 06-04-05 L'HYPNOSE DU PEUPLE TCHADIEN PAR L'OPPOSITION FOLKLORIQUE De la CMAP à la CDDC en passant par le FUDP, le peuple tchadien est hypnotisé par l'opposition folklorique politico-militaire. De GOUKONI à AHMAT HASSABALLAH SOUBIANE en passant par ADOUM TOGOÏ, aucun d'entre eux ne parlera mal du pouvoir de DEBY car ils ont eu tous à collaborer avec eux du moins ont eu des contacts clandestins pour négocier leur arrivée au bercail tout en demandant un poste de responsabilité. La CMAP ayant vu le jour à Cotonou a pour objectifs de « renverser le pouvoir de Deby par tous les moyens s'il ne veut pas organiser une table ronde regroupant tous les leaders de l'opposition tant de l'intérieur que de l'extérieur » qui a à sa tête l'ancien président assoiffé jusque là du pouvoir abandonné sans avoir bien goutté aux miels a connu une grande humiliation, une humiliation endossée par le peuple tchadien. Cela s'explique de plusieurs manières : Primo , chacun cherchant son pain futur en retournant au pays après avoir accepté la « politique de la main tendue du président DEBY » dans l'espoir d'être ministre. Secondo , le tort revient à ID, qui ne cesse de tendre la main à qui que soit même si ces opposants n'ont personne derrière eux ; ID a ses raisons, pour lui la stabilité compte par tous les moyens mais ID oublie que ces derniers sont des éternels insatisfaits. Le FUDP qui a aussi vu le jour à Cotonou est constitué par les mêmes têtes sauf que cette fois-ci il change de leader : de Goukouni c'est le tour du vieux Togoï La composante n' a guère changé sauf la dénomination. Aujourd'hui c'est la CDDC créée à Washington qui vient hypnotiser le peuple au lendemain des élections. La surprise est grande cette fois-ci car le farouche défenseur de ID auprès des Etas-Unis et au Canada qui tourne le dos à ID en créant la CDDC pire utopie, grandes illusions. Comment pourra-t-on concevoir une telle chose ? Ahmat Hassaballah Soubiane pro Deby est aujourd'hui contre lui. Pire des choses Ahmat Yacoub est partout : de la CMAP à la CDDC en passant par le FUDP quand même le peuple tchadien n'est pas dupe s'il vous plait chers opposants. Ahmat Yacoub qui a reçu une somme colossale de ID pour déstabiliser les opposants, une somme avec qui il s'est investi à Cotonou, au Tchad et en France où il mène aujourd'hui une vie de pacha en Europe. La conférence de l'opposition tenue à Paris, dommage que les manipulations sont apparentes. Ahmat Hassaballah Soubiane étant le coordinateur de la CDDC était absent à la conférence et se permet d'appeler le jour « j » dans la salle, avec un scénario bien préparé par lui et Ahmat Yacoub mais pourquoi a-t-il créée la CDDC ? Pour faire peur à ID ? Pour semer une confusion, Ahmat Yacoub manipule les gens en montant une pièce à bord qui n'est que la disparition de Saleh Makki, quelle disparition ? Ahmat Hassaballah Soubiane, Ahmat Yacoub, nous avons assez de votre manipulation alors laissez les autres dirigés l'opposition mais pas vous, jamais on ne vous suivra, jamais. Chers compatriotes ne soyons pas dupes pour être manipulés par certains soit disant opposants à ID, nous avons besoin de construire notre pays, nous avons besoin de rendre prospère notre économie afin tout tchadien puisse vivre dans les bonnes conditions alors réfléchissons mieux que d'être toujours derrière ces faux types à double face. ALI ADAM Newcastle, England Lettre ouverte à mes concitoyens La situation de blocage de ce qui reste de politique dans notre pays concerne tout le Tchad au delà des clivages. L'organisation d'élections truquées étaient régulières depuis une décennie, mais avec le prochain référendum sur la modification de l'article 61de la constitution, nous sommes en face d'un deale absurde et inacceptable. Et sur ce domaine, la résolution de la Conférence de l'opposition Tchadienne (Paris, 27-29 mars 2005) d'appeler au boycottage serait à saluer et ce pour deux raisons principales. Un Alingué ou un Ibni Oumar Mahamat Saleh qui étaient aux élections de Deby jusqu'à ce jour peut à la rigueur être compris. D'ailleurs, je pense qu'ils ont cherché à le braver. En plus, aux législatives comme aux présidentielles, c'était des consultations sur des institutions républicaines (PR, Parlementaire). Or justement pour le référendum, nous sommes en face d'une consultation sur un vœux antirépublicain, une position bien affichée d'un clan à s'éterniser au pouvoir. La question n'est pas de savoir s'il va truquer ce référendum(ce qui est possible) ou non, mais sur la légalité de la question. La question est donc anticonstitutionnelle dans le fond. Et s'y prononcer par un oui ou par un non sera dans ce cas créditer la démarche du régime. Exemple très simple : est-ce que les tchadiens doivent se prononcer si on les soumet un texte interdisant constitutionnellement le pain ?!!! Non évidemment, et de même dans le cas où des citoyens se prononcent sur le jeu, le régime en tire le bénéfice et pourra peut être un jour nous demander de le faire sur un document qui constitutionnalise d'autres bêtises désuètes. Je pense que chaque chose à sa limite et la majorité du Tchad doit réagir pour éviter que des citoyens trouvent un prétexte de passer un pinceau fatale à notre pays. L'autre raison de boycotter ce référendum est celle de saisir en fin cette file longtemps attendue pour mobiliser les tchadiens sur ces valeurs qui sont la République et la Démocratie. Nous sommes tous d'accord sur ces valeurs et ce référendum nous menace tous si jamais certains parmi nous donnent le moindre crédit en allant se prononcer de quelque façon que ce soit. « Une politique de chaise vide » diront certains qui doivent être entendus très attentivement et respectés. Certes, la chaise est vide dans ce cas, tout le monde en convient, personne n'ira voter et c'est peut-être un blocage politique. Cependant il faut aussi reconnaître que ce boycottage est aussi un signe politique. Nous avons un pouvoir qui professe la démocratie et qui en viole les règles et habitué à tout cela nous demande de savoir nos avis sur un document qui légalise l'humiliation et de surcroît il ne tiendra certainement pas compte de nos avis. Je pense que le signe politique valable à envoyer à ce régime et le combattre à l'occasion est de lui montrer que nous avons assez flirté. En boycottant cette provocation, les citoyens pourront éviter de marquer de leurs empreintes cette séquence honteuse de l'histoire du Tchad qu'ils souhaitent libre et démocratique pour demain. Il est vrai, même dans le cas où le boycott réussi, le régime gonflera son score par des voix fantômes. Mais la vraie victoire n'est elle pas quand, plus tard dans un Tchad meilleur, peu de tchadiens auront à se plaindre d'avoir voter ? Il existe, je pense, des vraies possibilités d'empêcher le régime à bien digérer sa victoire. S'il est insuffisant de considérer le boycott en soi comme un signe politique, il le devient si des bonnes stratégies s'en suivront. On pourrait en proposer plusieurs mais considérons celle qui nous met sur la bonne chaise. D'abord le préalable de stratégie au moment du boycott est de provoquer une large mobilisation citoyenne autour des questions de la Démocratie et de la République. Société civile et opposition politique doivent animer, notamment le jour du référendum, des débats, des rencontres et échanges sur ces différents thèmes auxquels doivent être ajouter la tolérance la laïcité et la paix. Pendant que le régime nous attend aux urnes, ne restons pas les bras croisés et tous ensemble, femmes, hommes, enfants, vieillards, handicapés, riches, pauvres, chômeurs étudiants … allons à l'école de la démocratie sans agitation mais résolument. Discutons, échangeons nous des idées et en une seule journée nous pourrons devenir camarades et militants convaincus d'une seule et même cause : un Tchad libre et démocratique. Et ainsi au moment où le régime clos son processus de mascarade, une société maintenant mure, rassemblée et motivée aura débuté son processus de libération. Tout combat sans société est vide, il faudrait donc compter sur le peuple si on veut une solution où chacun trouvera justice y compris Deby. Les leaders de l'opposition doivent détacher leurs cravates sinon le temps de parler son langage. Le temps d'alliance avec le peuple est venu et cela s'aperçoit si on observe ce qui se passe dans certains pays comme l'Ukraine ou le Kurdistan. Maintenant qu'en plus de la misère matérielle injuste on nous demande de se prononcer sur l'absurde, le plus intelligent est de montrer non seulement à Deby mais à tous ceux qui convoitent notre pays que nous avons besoin du Tchad pour vivre libres et heureux en toute légitimité. On peut qualifier le compatriote Idriss Deby de tout mais les opposants doivent savoir qu'il est aussi un tchadien. Cela change en réalité beaucoup de choses. L'image que beaucoup de tchadiens ont donné de l'opposition en s'agitant pour une visibilité matérielle montre qu'il y a malheureusement de « potentiels Deby » parmi ses détracteurs. L'opposant qui crie aujourd'hui à la mascarade doit chercher à savoir s'il n'est pas lui même ce Deby ; un Deby sans pouvoir, sans argent, sans honneur. La vénalité du régime ne se trouve t-elle pas chez certains d'entre nous ? Si les tchadiens veulent non seulement le départ de Deby mais une perspective heureuse après lui, il est temps à mon avis, de développer dans la société la conscience et l'aspiration profondes à la démocratie et à la liberté. Ainsi un changement de régime provoqué par une demande populaire réfléchie et forte pourrait changer le pays. En bref, pour éviter que d'autres comme Deby en décembre 1990, viennent chasser le régime, peut-être en 2005, et vouer le pays aux mêmes aventures, il faut que la société se mobilise. Une mobilisation plus que jamais opportune en ce moment où tout le monde parle de démocratie sans connaître suffisamment son vrai bonheur, ni une vraie conviction qu'ils en ont légitimement droit. Si les régimes occidentaux sont des démocraties, cela ne relève pas d'une générosité quelconque des dirigeants. La démocratie n'est pas quelque chose de naturelle, elle est l'aboutissement des aspirations et de luttes historiques. Elle a des racines populaires, des origines historiques. Les citoyens doivent d'abord la vouloir et l'exiger en cultivant une vraie conscience qu'ils y ont droit. Cela ne suffit pas quand simplement quelques opposants politiques l'utilisent dans leurs discours pour dire que Deby n'est pas démocrate. La démocratie ne dépend pas aussi de Deby, et même si un jour cela lui passe dans la tête d'instaurer une vraie démocratie pour autant cela restera insuffisant s'il manque de vraies aspiration et exigence populaires. Une démocratie s'instaure dans une société que quand aucune dictature n'est possible et c'est cette société qui doit la rendre ainsi. En conclusion, mes chers concitoyens, le projet d'une succession familiale à la tête du pays devient plus qu'une rumeur aujourd'hui et il est plus que jamais temps d'exprimer notre opposition. Ne pas participer à ce référendum crédibilise les tchadiens si demain ils vont s'opposer à une éventuelle succession familiale à la tête du pays. Nous mobiliserons donc pour un large boycottage du référendum du 06 juin 2005 et en tirer le bénéfice pour le pays. Aussi, ceux qui vont modifier cette constitution seront contraints d'engager un dialogue avec l'opposition, mais je voudrais que nous resterons vigilants. Un dialogue sincère est certes nécessaire car c'est de lui que se mesurera notre capacité à faire mieux que Deby. Mais nous devons veiller, s'il y aura un dialogue, à ce que cela se portera sur la démocratie, que le régime bientôt vulnérable dialoguera cette foi-ci avec de vrais citoyens qui lui diront : rien de plus et pour tous, que la démocratie et la dignité. Cela suffit certainement qu'on utilise à tort et abusivement le nom du Tchad pour dialoguer ou se rebeller quand un régime arrange ou dérange. Mahamat DJIBRINE HAROUN AMALGAME POLITICO-CONFESSIONNELLE A L'HORIZON Le Tchad de part sa richesse fabuleuse en ressource naturelle et son immense diversité culturelle, a aussi eu la change de n'avoir jamais connu des catastrophes naturelles de grande envergure, qu'ont connu beaucoup des pays du globe. Le Tchad n'a, par exemple, jamais connu une catastrophe naturelle du type le volcan de Mont Pelé(au Martinique ), l'éruption du Lac Nyos (Cameroun). De plus, il n'a jamais connu des conflits à caractère idéologique tels que les guerres de religion qui ont eu lieu en Europe, surtout en France, entre XVIe et XVIIe siècles ou des conflits sectoriels tels que ceux qui ont eu lieu au Nigeria voisin ces dernières années ou les guerres ethniques qui ont eu lieu au Rwanda et au Burundi. Dans toutes les vicissitudes qu'a connu le Tchad il y a malheureusement la main de l'homme Cependant, on peut prendre pour acquis beaucoup de vertus chez les Tchadiens et dont le manque était la source de beaucoup de conflits dans certaines sociétés. Par exemple ce cosmopolitisme impeccable et la convivialité épique chez les Tchadiens, ont défié toutes les vicissitudes politiques et les pressions des forces centrifuges. Comme on ne peut décréter une tradition, ces vertus ne sont pas le fruit d'efforts d'un dirigeant visionnaire,- que l'on a, malheureusement jamais eu un au Tchad- mais c'est, plutôt, le don de providence. Pour expliciter cette idée, je veux que l'on démêle les points suivants : Entre des personnes cosmopolites qui vivent en convivialité avec leurs concitoyens d'autres confessions d'une part et des hommes politiques en perte de vitesse ou des dictateurs désavoués par ses lieutenants récalcitrants qui utilisent la religion pour des fins politiques d'autre part; Entre une religion quelconque en tant qu'institution ou ses préceptes, d'une part et ce que font les adhérents de cette religion dans leurs vies pratiques, d'autre part ; Par exemple des citoyens originaires de la partie Nord du Pays ont vécu et vivent dans la région méridionale dans une convivialité formidable avec les autochtones(comme on le dit), intégrés dans la vie socioéconomique, hormis quelques problèmes d'ordre sécuritaire et social ici et là, dus à la négligence et l'incompétence des autorités administratives locales ou centrales. Ceci est vrai pour des citoyens originaires de la partie méridionale du pays qui vivent comme des princes, dans la partie septentrionale du pays, totalement intégrés dans la vie socioéconomique, intégration allant jusqu'aux alliances matrimoniales. Parallèlement, quand « en janvier 1962, après avoir écarté ses concurrents au sein de son propre parti, Tombalbaye décrète la dissolution de toutes les autres formations politiques » et procède à « l'emprisonnement des membres du gouvernement originaires du Nord (chose qui) déclenchera une émeute violemment réprimée dans les quartiers musulmans de Fort-Lamy(N'djamena), en septembre 1963 (à la suite de la quelle) on dénombrera une centaine de morts. ... La relève administrative, en janvier 1965, alors que le recrutement des responsables politiques et des titulaires des postes ministériels obéit à la règle du pouvoir personnel et de la préférence ethnique ou régionale, d'installer dans le Nord et l'Est des fonctionnaires et des militaires, majoritairement originaires du Sud, dont les maladresses ou les exactions entretiendront l'hostilité dont il a été fait état » ,il ne fut pas ceci au nom du Christ et encore moins en application de ses dix commandements. Aussi les autres chrétiens du Tchad ne furent-ils rien dans cette démonstration insensible de la force brute dans la gestion de la chose de l'Etat, excepté, bien sûr, ceux qui faisaient partie du système. De plus les « … révoltes paysannes éclatèrent à Am Timan (1964) et Mangalm é en (1965) contre les exactions des représentants du pouvoir … n'étaient ni liées à un mouvement politique, ni dues à des réactions tribales ou religieuses contre ce qu'on a présenté comme «le pouvoir sara» . Par conséquent, quand ceux-ci, se considérant victimes de cette politique répressive et discriminatoire, se révoltent contre le régime de Tombalbaye, ils n'ont fait ceci parce qu'ils étaient des Musulmans ou des intégristes, ou ils font le Djihad contre un régime chrétien ou ils ont, tout simplement, la manie de faire la guerre. Mais ils s 'étaient révoltés en réaction à une injustice cruelle, comme d'autres l'ont fait au Tchad et ailleurs. On se rappelle de la résistance ou la rébellion au sud aux temps du Comité Permanent, le Front Uni du Sud des années 80 et les différents Codos des années 90s. La preuve en est que ce sont les frères (dans la logique ethnoreligieuse) du président Tombalbaye qui ont mis fin et à sa vie et à son régime. De la même façon, le règne d'Hissein Habré, entre 12 juin 1982 et décembre 1990 , est considéré par les activistes de droit l'homme comme l'un des régimes les plus impitoyables qu'ait connu l'Afrique contemporaine. Le Jeune Afrique l'intelligent dans son numéro du 22 mars 2003 rapporte qu' « à partir du mois de septembre 1984, Habré entreprit d'éliminer les élites sudistes pour les remplacer par des hommes à lui. Cette sinistre période est restée dans les mémoires sous le nom de « Septembre noir ». Un rapport « très confidentiel » intitulé « Compte-rendu de la situation après événements de la Tandjilé du 15.09.84 » décrit la psychose des populations civiles dans cette préfecture du Sud, après l'intervention des Forces armées nationales tchadiennes (FANT), les troupes de Habré. « La sécurité des populations est perturbée puisque certains éléments FANT se lancent [dans] des actions vandaliques [sic] semant la terreur parmi la population tant paysanne que fonctionnaire. La population vit dans la haine, les jeunes garçons et filles fuient cette zone en direction de Bongor. La masse paysanne est vraiment terrorisée, elle voit [ses] biens tomber aux mains des FANT comme un fruit mûr, et elle n'ose dire un mot en présence des militaires. » le même journal ajoute que « La terreur dans le Sud a continué bien après Septembre noir. Une correspondance du chef de canton de Bara I datée du 4 août 1985 dresse par exemple une liste de 68 personnes tuées et de 10 autres blessées dans les villages de Djola II et Djola III. Elles ont été, indique ce texte, « massacrées dans la journée du dimanche 28 juillet 1985 par les forces gouvernementales venant de la direction de Kouara . Ces crimes, aussi abominables qu'ils soient, ne sont pas ordonnés par l'Islam. Bien au contraire l'Islam condamne fermement ces crimes, comme condamne le fait de régner sur un peuple sans son consentement. Contrairement au propos d'aucuns tel que « les musulmans gouvernant ce pays depuis 22 ans ont fait de leur pays un non-Etat, une non-nation, sous éduqué, acculturé, négativiste… » ,comme si l'histoire politique du Tchad a commencé il y a 22 ans, la religion ou l'appartenance ethnique n'ont jamais été des éléments déterminants ni dans les différents conflits qu'a connu le Tchad ni dans la mauvaise gouvernance, mais peut-être des pures coïncidences. La dictature, la tyrannie, la mauvaise gouvernance, l'anarchie, etc., ne sont pas une exclusivité de telle ou telle partie du pays ou religion. Certains dirigeants tchadiens ont effectivement tenté de venger les remontrances de certains de leurs anciens collaborateurs et lieutenants sur des communautés dont ils sont issus. Mais ceci ne peut denier le fait que les Tchadiens soient de nature, cosmopolites et peuvent vivre dans toutes les parties du pays en parfaite convivialité avec leurs compatriotes autochtones. Au demeurant, la dictature et la tyrannie étant des tendances naturelles et instinctives, soit chez Tombalbaye ou Habré hier ou avec les dirigeants actuels du Tchad, aujourd'hui, ne sont que des comportements personnels qui n'ont rien à voir avec la religion ou le groupe ethnique dont ils sont issus. Eux seuls, peut être avec leurs lieutenants, sont responsables des crimes commis contre le peuple tchadien, durant leurs règnes impitoyables et leur gouvernance anarchique et médiocre. Ceci étant, parmi les sujets qui animaient le débat national, ces derniers temps, deux ont particulièrement attiré mon attention, non pas parce que d'autres sujets ne m'intéressent pas mais parce que ces deux sujets touchent à la religion qui reste un sujet très sensible, mais aussi parce que dans ces débats justement, force est de constater qu'il y a des amalgames très sérieux qui touchent à la concorde nationale : ces deux sujets sont la laïcité et le code de la famille. D'abord la laïcité, tout comme la convivialité dont j'évoquais plus haut, était et reste un héritage national, datant de la période pré-indépendance. La laïcité et la convivialité constituent un héritage national que touts les dirigeants du Tchad, passés ou présents les ont trouvés comme ils sont. Personne, parmi eux peut se vanter aujourd'hui que seul lui qui est à l'origine de la laïcité que nous vivons aujourd'hui. Cette situation a continué depuis l'indépendance jusqu'à nos jours. Même le président Tombalbaye dans son orgie idéologique de Yondo n'a pas osé porter atteinte à la laïcité en déclarant, par exemple, une république chrétienne comme l'a fait le président Frederick Chuluba, en Zambie, au début de son règne. . Dans l'accord entre le CSM et le CCFAN, en février 1978, il y a cette revendication sur la langue arabe, mais je peux dire que c'est une confirmation d'un statut que jouit déjà cette langue : lingua franca et d'autres rôles joués par celle-ci. Le théoricien de l'authenticité a, par exemple, donné un nom arabe à notre capitale: N'djaména ! Comme d'autres l'ont dit éloquemment, un Etat laïc ne veut pas dire un Etat athé. Au Tchad, donc, non seulement chacun pratique sa religion en toute liberté, mais avec la participation des uns aux festivités religieuses des autres, d'une manière ou autre. Le Président Tombalbaye ayant vite compris cette réalité, a maintenu, durant son règne, une politique étrangère plutôt pro-islamique : l'admission du Tchad au sein de l'OCI (Par contre l'admission du Nigeria à l'organisation en 1986 a failli provoquer une vraie crise dans sa communauté musulmane et chrétienne), relation étroite avec le monde islamique, surtout avec l' Arabie Saoudite, couronnée par la visite officielle effectuée par roi Fayçal au Tchad, ou même la participation curieuse du président Tombalbaye aux prières des Eids des Musulmans. Aussi le Président Habré n'a-t-il pas, pendant son règne, continué cette politique qui donne au Tchad l'image d'un pays multi-confessionnel . Il accueilla par exemple à son tour, le souverain pontife en visite officielle, pour la première fois au Tchad. Ce pendant, même dans un Etat laïc comme le Tchad, les lois du pays doivent refléter les valeurs et les mœurs de la société. C'est la raison pour laquelle dans certain pays comme la Grande Bretagne les lois ne sont même pas écrites, leur constitution étant (unwretten). Si par exemple, demain un extrémiste mondialiste décrète, au nom de la laïcité et à l'instar des pays comme la France, l'abolition de la polygamie au Tchad, on peut imaginer comment les gens vont accueillir une telle éventualité. Et comme nous le connaissons, certain de nos lois sont d'origine canonique mais nous devrons les accommoder tant qu'elles ne touchent pas aux moeurs des autres. Mais ceci ne peut en aucun cas ôter la qualité laïque de l'Etat tchadien. Aux Etats unis d'Amérique, par exemple, chacun des Etats fédérés a son système judiciaire propre à lui et ce dans tous les domaines(civil ou pénal) au coté du système fédéral. Au Nigeria voisin, même pendant la période coloniale dont la méthode était différente de celle du Tchad, il y avait trois différents systèmes judiciaires en fonction : the Common Law (le droit commun), the Sharia Law (la Charia) et the Customary Law (la loi coutumière). Le domaine pénal est régi par le droit commun, la vie civile est régie par la Charia au Nord et par le droit coutumier au Sud. La constitution de 1979 (bien avant l'adoption de la Charia par certains Etats fédérés du Nord) a non seulement confirmé ces systèmes mais a prévu l'établissement des courts d'appel de Charia au coté des courts d'appel conventionnels régis par le droit commun. Même au Tchad, si on est au courant ou pas, le domaine civil est régi par des codes coutumiers(sous des noms différents, la Charia incluse). Cette convivialité qui nous est chère, a aussi un prix. Ce prix consiste non seulement à accepter l'autre avec ses valeurs et mœurs mais être aussi fier de ces valeurs. Par exemple, je suis musulman, mais je suis fier du christianisme et le chrétien tchadien tant que ce dernier vit par les idéaux du Jésus Christ qui est aussi mon Prophète et le prophète de tous les musulmans, étant l'un des super messager- prophète (Ouloul Azm) de Dieu. Ces respect et vénération que le musulman doit au Jésus, ainsi qu' aux autres prophètes ne sont pas par courtoisie ou pour faire plaisir aux chrétiens du Tchad et du monde mais ceci fait partie des piliers même de la foi islamique (Arkan Al-I'man). Sur le plan pratique, j'ai vraiment déploré le fait qu'aucun de nos archevêques émérites ou actifs, ne figurait sur la liste des cardinaux nouvellement nommés par le Pape, en octobre 2003 . Je suis s û r que parmi ceux-là il y a, non seulement, des religieux qui méritent ce privilège pontifical mais des têtes papables ! Si par exemple, demain, après la disparition du pape Jean Paul nous quitte,- que son âme repose en paix,-et que le Vatican décide de nommer un cardinal Tchadien comme le nouveau Pape, et que si je débarque en Italie ou dans tout autre pays catholique, je marcherais la tête haute comme étant ressortissant du pays natal du nouveau pape ! Je suis d'avis que certains de nos compatriotes tirent la sonnette d'alarme dans ce domaine, sans que celle-ci ne soit nécessaire. De plus, je soupçonne que certains esprits malveillants ont déclenché cette polémique, à ce moment précis, pour détourner la vigilance des Tchadiens pour promouvoir un agenda occulte ! Or, les priorités des priorités au Tchad d'aujourd'hui sont la sécurité des personnes et des biens, l'eau, l'électricité, l'emploi, etc, etc, etc. Concernant le code de la famille et la polémique provoquée par « le rejet du ‘code FNUAP' : et le mémorandum de l'UCMT contestant l'aspect du code qui, selon ceux-ci, met « … en chantier d'un projet pénal interdisant le mariage avant l'âge de la majorité fixé à 18 ans et en s'attaquant sans raison au droit de la succession musulman", je crois qu'ici aussi il y a des choses qui doivent être tirées au clair : D'abord, il est tout à fait normal que des gens, des groupes d'intérêts et des religions se prononcent sur des sujets qu'ils jugent importants à leurs vues. Parfois des avis qui sont contraires à des opinions ou positions populaires. Par exemple, le Vatican est contre l'avortement et le port des préservatifs, il a ses raisons ! Sur l'avortement justement, l'islam est aussi contre sauf dans certain cas très spécial où la santé de la mère est en danger et à un niveau très bas du développement de l'embryon. Si par exemple l'UCMT ou tout autre groupe d'intérêt ou des individus se prononcent contre la limitation de l'âge du mariage, ils ont le plein droit à cette divergence et je ne comprends pas pourquoi certains de nos compatriotes s'insurgent contre cette position assez violemment et ostracisent ceux-là au lieu de les engager dans un débat constructif. De la même façon, je suis contre la limitation de l'âge du mariage pour la simple raison que la question principale dans ce domaine c'est la puberté dont l' âge d'expérience varie radicalement d'une fille à l'autre. Selon une étude menée par le Docteur LuAnn Moraki, Professeur Assistant en Pédiatries et Médecine Interne au Collège de Médecine, Wisconsin au Etats Unies, l'âge de la puberté s'étend entre 7 à 16 ans. Une autre étude menée par un groupe des chercheurs, composé du Dr. Paul B. Kaplowitz, du Dr. Sharon E. Oberfield, du Comité de Médecine et la Therapeutie du Cercle d'Endocrine Pédiatrique, sur un échantillon 17000 filles, montre que les caractéristiques de la puberté, se manifestent à partir de l'âge de 6 ans chez les filles Africaines Américaines et 7 ans chez les filles blanche. Une autre étude effectuée en 1973, toujours aux Etats Unies, a montré un décalage entre les filles nourries par le lait de leurs mères et ceux nourries par le lait en boite pendant leur enfance et le résultat donne l' âge moyenne des deux groupes : 11.6 ans et 12.2-12.6 ans respectivement. Cela veut dire que l'expérience de la puberté varie d'une fille à une autre et d'une région à l'autre. C'est dans ce même ordre d'idée que l'Islam, comme dans le cas de la dot du mariage, veut sauvegarder la spécification individuelle. Concernant l'age de 18 justement, comme age minimum de mariage, il n'y a absolument rien de particulier, quand l'on tient compte des dispositions de la loi dans d'autre pays : en France, par exemple, l'age minimum est de 16 pour les fille et 18 pour les garçons(la loi de 1804) ; en Grande Bretagne 16 ans ; aux états unies, dans la plupart des états fédérés , le mariage est me^me possible à 15 avec le consentement de l'un ou des deux par devant un juge. Contrairement à l'ignorance abjecte de certains, il n'y a pas un âge fixe de mariage en Islam. Dans le même ordre d'idée, s'il y a une nécessité de limiter l'âge du mariage pour des raisons médicales bien fondées, dans le but de sauver la vie de nos jeunes mères en puissance, les Ouléma vont se prononcer, en Fatwa, pour une telle proposition sans resserve, surtout qu'en Islam, la vie de l'être humain prime sur les pratiques des rites dans toutes circonstances. De plus, d'aucuns comprennent mal « ... qu'un enfant né hors mariage, appelé enfant naturel (appelé aussi enfant « illégitime »,) ne possède aucun droit d'héritage des biens de son père si celui-ci décède », comme d'autres éprouvent une incompréhension pareille envers l'indissolubilité du mariage chrétien, contrairement à la pratique courante. Contradiction qui contraigna le Roi Edouard VIII de la Grande Bretagne de faire le choix, en décembre 1936, entre le trône et l'Américaine Wallis Sampson. Parallèlement, ce débat a été aussi une occasion propice pour certains de nos compatriotes de lancer une vraie campagne de calomnie contre l ‘Islam et ceux qui en professent, en se cachant derrière l'émancipation des femmes musulmanes, (leurs sœurs chrétiennes étant déjà émancipées, au moins selon l'impression qu'ils donnent dans leurs écrits). Dans ce cas, les interventions qui ont tiré mon attention le plus ce sont ceux des sieurs Filix Ngoussou et Timothée Donangmaye. Ce qui m'a frappé d'avantage c'est qu'ils sont si obsédés que leur usage de ce sujet pour leur campagne anti-islamique manque cruellement de sophistication que leurs tentatives de faire un lien entre le sujet et leurs vraies intentions sont claires comme le cristal. D'abord le sieur Félix, qui dans son éditorial alarmiste intitulé « La femme tchadienne face au Code musulman de la famille » essaie de nous distraire en commençant par nous rappeler que « Célébrée chaque 8 Mars de l'an, la Journée internationale de la Femme est placée, cette année, sous le thème «sauver des vies de femme. A l'instar des autres pays, le Tchad a joint sa voix à celle de la Communauté internationale pour commémorer cette édition. » et il pause une question ambitieuse « La célébration de cette année donnera-t-elle lieu à l'essentiel? » puis il nous rappelle qu' « en effet, nul n'ignore le rôle primordial joué par la femme dans la perpétuation de l'espèce humaine ». En fin il dévoile des intentions : « Mais malgré tous les efforts entrepris dans ce sens par nos soeurs et mères, Mahamat Hissène, le Secrétaire Général du MPS estime dans son code de la famille musulmane tant controversé, que la femme musulmane répudiée par son mari n'a pas plus de valeur et qu' un enfant né hors mariage , appelé enfant naturel ne possède aucun droit d'héritage des biens de son père si celui-ci décède . » Puis le sieur, Timothée Donangmaye, qui à son tour, déferle sa colère en ces termes : « …l'UCMT et ses militants empoisonnent l'atmosphère nationale avec leur projet de code musulman de la famille…..Les filles et les femmes ont toujours été victimes de toute sorte d'injustices chez nous. Mais en ce qui concerne le code musulman de la famille, elles n'allaient être que les victimes collatérales d'un sombre dessein : celui de politiser et d'instrumentaliser l'Islam aux fins de pérenniser au Tchad un pouvoir nordiste et musulman…… » Ensuite, il essaie de faire un rapport entre le Code de la famille et un mosaïque des problèmes socio-sécuritaires et écrit « …Ouvrons une parenthèse pour nous demander ce qu'il serait advenu si un projet code de la famille avait été plutôt proposée par des cadres chrétiens par exemple. Nous aurions vu une véritable levée de boucliers du gouvernement. Lorsque nos évêques avaient seulement offert de financer la formation -- par des agents du gouvernement -- de formateurs d'observateurs électoraux, le ministre de l'Intérieur ne s'était pas fait prier pour dénoncer cette "ingérence" dans les affaires de l'Etat. Par contre, pour le code musulman, nos dirigeants ont tourné 7 fois la langue avant de parler. Au Tchad, toujours deux poids, deux mesures….. » « L'histoire récente de notre pays regorge d'ailleurs de nombreux exemples où nos dirigeants ont choisi de regarder ailleurs quand les fauteurs se trouvent être des musulmans ou des nordistes. Ainsi, à Moundou par exemple, "une série d'actes de vandalisme et de provocations ont été perpétrées par des individus, visant les intérêts des autochtones. Le 21 juin 1993, une manifestation de commerçants nordistes de confession musulmane s'est soldée par le saccage par ceux-ci de la librairie évangélique et la profanation de la cathédrale de la ville. En décembre 2001, des " inconnus " ont détruit la statue de Bambé, considéré par certains comme étant le fondateur de la ville ». Il rapporte qu' « en novembre et décembre 2002, plusieurs maisons d'habitations des autochtones ont été incendiées à des heures tardives par des " inconnus. " (...) Le 6 juillet 2003, un conflit entre deux individus a dégénéré en bagarres généralisées où plus de cinq personnes ont trouvé la mort et neuf autres blessées, selon les sources officielles. Des biens publics et privés ont été saccagés ; Ces derniers temps, des responsables gouvernementaux se sont rendus dans la région méridionale pour tenter (de)faire la lumière sur de sanglants conflits(sic), mais pas un seul n'a eu le courage de reconnaître par exemple que c'est toujours les nos frères nordistes qui font usage d'armes de guerre contre leurs compatriotes autochtones, c'est toujours les premiers qui se livrent aux actes de provocation. » Je ne veux pas revenir sur tous ces amalgames manifestement délibérés, mais j'aimerais dire ceci à ces compatriotes et d'autres qui raisonnent de la même manière et ceci pour la postérité, tout en refusant de croire que ce genre de discours ne représente aucunement pas la position de l'église et encore moins la position de tous les chrétiens du Tchad : D'abord parler de l'Islam, pratiqué par la grande majorité des Tchadiens et ses préceptes, avec une telle violence et pareille méprise, comme s'ils faisaient une analyse critique sur un courant philosophique du type existentialiste ou une poésie moyenâgeuse, n'est pas du tout de nature à favoriser la concorde nationale et la paix sociale, et surtout la laïcité qui est un héritage pour tous les Tchadiens et Tchadiennes. Aussi dois-je ajouter que ce genre de discours sort des mœurs et normes que nous avons héritées de nos aïeux, et en violation flagrante de la déontologie et l'éthique du journalisme. Il est déplorable qu'ils abusent de la responsabilité et la possibilité que leur ait offert par leur profession et leur média en se sombrant dans la logique du millecollinisme, gratuite et inutile. Gratuite et inutile parce qu'ils ne gagnent rien dans cette entreprise sauf la colère des Tchadiens y compris ceux aux noms de qui ils prétendent parler. S'ils veulent manifester leur mécontentement contre la situation politico-sécuritaire qui prévaut au Tchad aujourd'hui, [ou la méthode de gouvernance actuelle que j'hésite de qualifier de dictature et si c'est une dictature, et bien c'est une dictature de très bas niveau, je veux plutôt qualifier d'anarchisme absolu,(car la dictature fut jadis autorisée par le parlement pour redresser une situation politique confuse)] qu'ils le fassent d'une façon civilisée, et à ce moment là, la majorité des Tchadiens seront avec eux, ma humble personne incluse. S'ils veulent écrire sur l'Islam et ses préceptes, ils sont tout à fait libres d'en faire, tout comme nombre d'Islamologues, pourvu qu'ils soient objectifs et de qualité académique. Aussi s'ils veulent faire une étude critique sur ce même sujet, le défi est déjà lancé par le Coran lui-même depuis plus de 1439 ans. Le Coran, à la différence de tout autre livre connu de l'histoire lance un défi à son lecteur, « C'est le livre au sujet duquel il n y aucun doute, S2 :V2 » ! Voilà devant eux un défi éternel ! S'ils insistent d'écrire sur la religion, sur des sujets qui leur sont peu maniables (comme l'exégèse du Coran) en faisant des citations telles que « Puisqu'il y a eu des différences, et en plus des différences vitales, entre les différents interprètes et commentateurs, il ne peut être question qu'une interprétation particulière soit imposée à tous les gens d'une époque, et encore moins aux générations ultérieures » qu'ils nous parlent du christianisme(qu'ils maîtrise bien je suppose), et les contradictions entres les évangiles que nous autres profanes trouvons confuses et difficiles à comprendre. Finalement, le mal n'étant pas relatif, la dictature étant une tendance naturelle, a fortiori, un comportement individuel, mettons les dans leurs vraies perspectives. Ainsi, quand un nordiste, de surcroît musulman, commet un crime, condamnons le et si c'est un sudiste ou chrétien qui le fait, faisons la même chose, mais il ne faut surtout pas tenir une personne responsable pour un crime commis par quelqu'un d'autre même si ce dernier partage avec ce « quelqu'un » une ethnie, religion ou région. Le principe de la loi veut que « vaut mieux laisser un criminelle partir avec son crime que d'incriminer un innocent ! Quand la possibilité d'écrire et de parler par biais d'un média nous est donné, parlons de ce qui est commun à nous, de ce qui nous uni, dénonçons les crimes et les maux , quiconque soit les auteurs, cessons de faire des amalgames qui nous rendent très naïfs et crédules ! Al-Amine Mohammad abba seid 23-03-05 Une démission, une opposition La Coalition pour la Défense de la Démocratie et des Droits Constitutionnels CDDC tiendra sa première conférence à Paris du 27 au 29 mars 2005. Un pari, un double défi. Pour la première fois que les dirigeants du Tchad actuel apprennent la formation de cette organisation, et pour beaucoup d'ailleurs, le génie commentateur et le diable du mal des tchadiens s'évertuaient comme d'habitude à exceller dans leurs discrédits de toujours. « Si tu ne pourra le réaliser, méprise celui des autres », un bel adage n'est ce pas, au lieu de s'attarder sur les solutions aux malheurs de ce pays. Tout aussi valable pour la CDDC que pour les autres organisations de l'opposition, l'esprit de dénigrement, de basses considérations rétrogrades, d'hypocrisie et de zizanie caractérisent bien les tchadiens à chaque fois qu'ils se mettent ensemble pour discuter des problèmes nationaux. Plusieurs en ont pris les revers de leurs attitudes pour disparaître dans les méandres d'une opposition. A la différence avec tel ou tel regroupement politico armé, le tchadien qui attend depuis des décennies des actes réfléchis et concrets, retient plus ou moins maintenant un feedback à ses appels. Il semble être un signe encourageant. Celui de la CDDC. Le courant actuel dans lequel se distinguent deux pôles et ou se joue le bras de fer est incontestablement celui crée par Ahmat Soubiane et ses camarades depuis qu'ils opposent un Non soutenu à Idriss Deby dans son rêve de tripatouiller la Constitution. Deby président et Soubiane ambassadeur, l'affront était jugé très tôt comme une ruse politique par certains mais une interrogation à la lecture de la lettre du diplomate rebelle. Un courrier daté du 1 er décembre 2003 d'un membre de surcroît fondateur du parti mps dont la teneur n'est ni plus ni moins qu'une déclaration d'un coup d'état en perspective. Une action d'un arabe connu de ses coups d'éclat est plutôt mal vue dans le cercle du clan au pouvoir. Elle ne pourrait que renforcer la grogne de l'intérieur déjà empestée par une réalité de crises sociales. A l'action entreprise relayée par des bruits de bottes à l'Est, Deby sentait la menace sérieuse. Il écourtait bien de visites médicales pour s'occuper personnellement de la tension aux frontières. Entre frères tchadiens et frères soudanais, le président tchadien a trouvé le couvert d'un paravent. Le Darfour, faisant le choix entre les siens et les autres. A défaut d'une organisation armée pour raisonner son camarade président, Soubiane averti du milieu dans le quel il évolue ces dernières années, revient à des sentiments désormais calqués sur le modèle de la défense de la Démocratie et des Droits Constitutionnels et sous tendue par la notion du pacifisme. Action dont il se faisait l'écho depuis le siège de la Fondation Brookin's Institution à Washington. Une autre parade très bien réussie dont le pouvoir de Ndjamena tente vainement d'étrangler. Malgré cette fermeté, la stratégie de Soubiane ne récolta que des avis parfois mitigés. L'étiquette de « membre fondateur du Mps » a fait du chemin pour maintenir une opinion dans le flou de la démarche du nouvel opposant. La CDDC devra faire avec cette réalité de l'aspirant jusqu'au lancement de l'idée d'un forum des tchadiens de l'opposition. Bien avant cette initiative, AHS était interpellé par un comité de réflexion sous l'impulsion de ses anciens camarades à jeter l'éponge mais pour respect en la mémoire des anciens qu'on ne cite plus, il a préféré laisser le courant entraîner de l'intérieur. L'échéance actuelle est décisive et voici qu'enfin, un membre fondateur met définitivement fin à sa confiance au Mps. Soubiane démissionne et à titre de Coordinateur de la CDDC, il a la lourde mission de diriger les travaux de la prochaine conférence de l'opposition. Le parcours et la volonté de l'opposant Soubiane restent indéniablement sanctionnés par cette démission et de l'avis des observateurs qui apprécient cette dernière sortie, l'intention est confirmée par l'action. Voila qui remet la CDDC, ses hommes et ses objectifs sous les feux de l'actualité. Les tchadiens qui luttent des décennies et ceux qui attendent ou espèrent un jour se rendent déjà à l'évidence que sur le terrain du Tchad actuel, il y a deux blocs. Celui du pouvoir donc le clan, et, celui de l'opposition c-a-d la Coalition. Abba Youssouf Le grand 10-03-05 I L FAUT ETRE VENU APPORTER ET NON PRENDRE Jean-Claude François DUVALIER alias Papa Doc, l'ancien dictateur de la République de Haïti et instigateur de l'oligarchie dans le pays du même nom, n'aurait pas mieux fait en matière d'enrichissement illicite, de dilapidation du patrimoine national et de thésaurisation des biens de l'Etat. Le Tchad, Etat d'Afrique centrale, enclavé entre six autres pays et qui couvre un million deux cent quatre-vingt-quatre mille kilomètres carrés (1 284 000 km2) de superficie, avec une population qui avoisine les sept millions et demi d'habitants, n'est pas tout à fait un pays pauvre comme l'on s'évertue à le dire à tout vent et de façon habituelle. C'est même l'un des pays les plus riches qui puissent exister sur la planète Terre, en dépit de sa position géographique qui ne lui a pas permis d'avoir un débouché sur la mer. Ce pays qui est grand comme deux fois et demi la France et choyé par toutes les grandes puissances par rapport à ses inestimables richesses inexploitées et sa position géostratégique sur le globe terrestre, est seulement gouverné par des personnes pauvres - sur les plans : moral, intellectuel et matériel - et qui ne sont pas aptes à la moindre prise de conscience du danger imminent vers lequel leur turpitude les conduit et, avec eux, tout un peuple. Pire, ces personnes confondent l'Etat à une entreprise personnelle ou familiale dont la gestion relève de la seule volonté de celui qui se trouve aux commandes. Si le Pays donne présentement l'impression d'être un pays pauvre, c'est justement parce qu'il est rendu dans cet état, au jour le jour, par ceux qui prétendent en être les dirigeants actuels. Pour une simple constipation ils se permettent d'organiser des voyages en occident sous le fallacieux prétexte d'évacuation sanitaire. Pourtant le Tchad ne manque pas de médecins compétents et assermentés. C'est comme pour distinguer sciemment deux catégories de tchadiens : d'un côté jouissent ceux qui ont droit à une vie normale, huppée et qui sont pris en charge par l'Etat et de l'autre souffrent ceux qui doivent croupir sous le poids de l'humilité et de la misère (parce que la misère de ceux-ci semble faire le bonheur de ceux-là) et de surcroît, qui sont redevables à l'Etat pour ne pas dire à ses parasites. Mais le constat ne se limite pas là seulement. Les Tchadien(ne)s ne sont pas dupes et le Tchad, nous ne le dirons jamais assez, regorge en son sous-sol et sur son sol toutes les ressources et les potentialités qui font naturellement d'un pays une super puissance. Le détournement des fonds publics qui s'effectue quotidiennement dans les différents départements ministériels et à travers les multiples portillons de l'administration est la conséquence d'une irresponsabilité qui trouve sa source au plus haut sommet de l'Etat. Les fonctionnaires, les administrateurs (civils et militaires) et les autres agents subalternes qui se livrent à cette forme d'enrichissement ont toujours imité ce qui se fait à ce niveau-là. Les fonds détournés depuis des temps immémoriaux et cachés dans différents endroits ou alors dispendieusement gaspillés à l'Etranger auraient permis de faire occuper le Tchad la place qui était la sienne. D'autres reçoivent même des consignes formelles pour procéder de la sorte en guise de rétribution ou à titre de récompenses pour « bons et loyaux » services rendus. La nomination de Pascal YOADIMNADJI au poste de Premier Ministre en date du 3 février 2005 s'inscrit effectivement dans cette logique de l'illogique. Il convient de rappeler que Pascal YOADIMNADJI a brigué les fonctions de président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en mille neuf cent quatre-vingt-seize (1996). A cette occasion, il a eu l'insigne honneur d'avoir organisé la mascarade des premières élections présidentielles et législatives de l'ère démocratique au Tchad. C'est bien à lui qu'est revenue l'audace d'avoir proclamé les résultats des présidentielles (truquées) et prononcé la « victoire » de Monsieur Idriss DEBY devant la stupéfaction des Tchadien(ne)s en général et la consternation totale de l'opposition en particulier. Le Président DEBY est reconnaissant envers ceux qui prennent le risque de lui rendre de tels services, en torpillant les institutions de la République, en endossant ainsi des responsabilités lourdes de conséquences. Voilà pourquoi il fait aujourd'hui ce cadeau mirobolant à Pascal YOADIMNADJI en le nommant chef du gouvernement. Et celui-ci sait très bien qu'il s'agit là d'un cadeau éphémère, empoisonné et surtout truffé d'embûches. Mais comme c'est une fonction assujettie à toutes les convoitises au Tchad, il ne faut pas rater cette occasion sinon une autre personne le fera à sa place, serait-il tenté de penser, au moment qui a précédé sa prise de fonctions. Cette nomination revêt également un autre caractère : séduire et conquérir l'électorat du sud du pays. A cet effet il faut recourir à la vieille méthode, celle qui est raisonnable aux yeux de tous, l'équilibre géopolitique avec le tandem Nord-Sud : « lorsque le PR est issu du Nord, le PM sera un tchadien originaire du Sud du pays ». La grande question que les Tchadien(ne)s se posent est de savoir : pourquoi cette nomination intervient seulement aujourd'hui au lieu de l'être depuis juin 2003, date à laquelle Moussa FAKI a été nommé Premier Ministre ? Trois hypothèses expliqueraient cette stratégie : Primo : - La date de juin 2003 est une période qui correspondait à un parcours de mi-mandat pour Monsieur DEBY suite à sa « réélection » à la présidence de la République en mai 2001. Il aurait donc misé sur cet écart temporel (important à ses yeux) pour placer son neveu Moussa FAKI à la Primature afin d'adoucir le tempérament contestataire et belliqueux qui rayonnait au sein du clan et ce, pour une période approximative de vingt mois (de juin 2003 à février 2005), c'est-à-dire jusqu'à la veille des échéances référendaires de 2005, temps largement suffisant et qui aurait permis à ce dernier et les siens de pouvoir concrétiser tous leurs objectifs. Deusio : - L'arrivée de Pascal YOADIMNADJI à la Primature à la veille du référendum constitutionnel n'est pas de diriger le gouvernement bien qu'il en soit le « chef » théorique. Il aura plutôt pour mission pratique d'aller battre campagne dans le Sud puis d'essayer de convaincre, moyennant finances, les millions de tchadien(ne)s de la zone méridionale qui conservent toujours de souvenirs fort amers de l'effroyable mois de « septembre noir » de l'année mille neuf cent quatre-vingt-quatre (1984) au cours duquel plusieurs milliers de tchadien(ne)s ont été massacrés et des villages entiers rasés d'une part, puis tenter de calmer les esprits par rapport aux multiples exactions commises et dégâts causés par les éleveurs nomades armés dans les champs des agriculteurs sédentaires que ceux-ci ne cessent de subir fréquemment d'autre part. Le nouveau Premier Ministre aura sans doute une mission difficile à remplir, même si le décor semble déjà planté. Puisqu'il s'agit d'une simple formalité, celle-ci sera remplie. Bientôt il sera l'hôte de nos compatriotes du Sud ou alors ses émissaires le seront. Les méridionaux lui (ou leur) prêteront au moins une oreille. Vont-ils entendre son message et voter massivement pour le «oui » à la présidence à vie de Monsieur Idriss DEBY au Tchad ? Lui-même, connaît d'avance quelle en serait la réponse. A moins bien sûr qu'il procèderait à la méthode « yoadimnadjicratique » comme ce fut le cas aux élections présidentielles et législatives de 1996 ! Mais attention, les règles du jeu semblent avoir évolué aujourd'hui. Les Tchadiens semblent avoir atteint cette maturité de défendre vaille que vaille leurs droits les plus légitimes. Arrivé au pouvoir en décembre 1990 à la faveur du vent de la démocratie qui a emporté précipitamment sur son passage celui qui était jusqu'alors considéré comme l'inoxydable sinon l'indéboulonnable et tristement célèbre tyran (Hissein Habré), l'actuel président du Tchad n'a pas brillé autrement, lui, que par une insatiable envie de combler la béance de sa propre existence par des biens meubles et immeubles, sans parler des interminables cavalcades nuptiales auxquelles il se livre sans la moindre circonspection, aux frais de l'Etat tchadien. A N'djaména la capitale et ses proches banlieues, il dénombre plus d'une dizaine de palais ou maisons de confort. Dans le reste du pays, les domaines qui lui reviennent à titre de propriété demeurent innombrables d'autant plus qu'il dispose d'au moins une bâtisse dans chaque grande ville. Il répertorie également des immeubles à l'extérieur du pays dont le nombre reste indéterminé. La conception que ce personnage a du pouvoir, c'est l'exhibition des biens matériels et humains (sérail) qui le feront (croit-il) atteindre la réputation qu'il s'était fixée en perspective. Le plus capiteux des péchés capitaux n'est pas du reste. La hantise de l'enrichissement est devenue chez lui une pathologie qui n'a pour remède que son hobby d'accaparer les richesses en espèces et en nature du pays. Il s'en sert à sa guise et en abuse à dessein. Il n'a de compte à rendre à personne (du moins pour le moment ). En malicieux « politicien », il adopte une politique rotative d'implication de toutes les personnes naïves dans la « kermesse du désordre » par des nominations complaisantes et temporaires à des postes de responsabilité au grand dam de l'Etat. En procédant de la sorte, pense-t-il être rassuré que le jour où il ne sera plus aux commandes, soit il ne sera pas le seul à faire face à des poursuites éventuelles soit plus personne n'osera évoquer le sujet de gestion chaotique sous son règne. Les Tchadien(ne)s se rendent compte au fur et à mesure que les destinées de leur pays sont présidées par un homme qui s'occupe à faire plutôt ses propres aises qu'à penser à construire de façon cartésienne le Tchad. Cette prise de conscience, beaucoup la tiennent un peu très tôt (depuis l'échec de la tentative de fraudes massives du premier recensement électoral de 1995 annulé par le parquet de N'djaména pour le motif que les cartes d'électeurs établies ne comportaient pas de numéros de série), mais d'autres ont commencé à la concevoir depuis que les trente milliards de francs (30 000 000 000 frs) CFA alloués au système éducatif tchadien par la République de Chine Taiwan ont été détournés et bien entendu depuis que ce projet a purement et simplement cessé d'exister comme par enchantement. Ce qui suscite le plus de rumeurs et d'interrogations, c'est le cas suivant : après s'être rendu à l'évidence qu'il n'est même pas désiré par une grande partie des membres de son propre clan (toutes les tentatives de coup d'Etat échoués, si cela était vrai, ont été orchestrées par ses proches), il est enclin à une ligne de conduite empreinte d'évitement digne de Sabri Al Banna connu sous le nom de Abou Nidal, en changeant fréquemment de domicile. Devant cette inconfortable situation, a-t-il la capacité morale et physique pour gérer ce grand pays de contraste dont presque tous les ressortissants cherchent à abandonner temporairement ? La vocation agropastorale du Tchad a été pendant longtemps occultée par le débat superfétatoire sur le pétrole. Précisons que depuis presque toujours les Tchadien(ne)s ont pratiqué les travaux champêtres pour subvenir à leurs besoins primordiaux et vitaux par des cultures vivrières ou des cultures de rente, d'où la fréquence de la profession de « cultivateur » que l'on pourrait constater sur leurs pièces d'identité. A cela s'ajoute l'élevage (bovins, caprins, ovins, porcins, volailles…) qui est pratiqué par des populations semi-nomades, nomades et sédentaires à travers tout le pays, ce qui fait du Tchad un grand exportateur de bétails et de viande d'une part puis de coton et de textile d'autre part vers les marchés internationaux. Les gisements de natron, du sel gemme et de toutes les variétés des pierres précieuses dans le Nord-Ouest du pays constituent l'un des piliers de l'économie. Le pétrole qui a fait couler tant d'encre, de salive (et même l'on peut dire par ailleurs du sang) et dont on a vanté exagérément les vertus par rapport à l'économie tchadienne est en train d'achopper sur une brocante délibérée. Les paisibles citoyens n'ont connu que la vie la plus âpre mais ne se sont jamais plaints outre mesures. Ils n'ont compté que sur leurs efforts propres pour vivre ou généralement pour survivre. Malgré cette stoïque modestie, ils sont souvent victimes de mauvais traitements : Vols à mains armées ; Assauts nocturnes de bandes armées organisées à domicile privé ; Intimidation contre les commerçants ; Braquages des boutiques de commerçants par des hommes munis d'armes de guerre sur véhicules militaires ; Assassinats… De 1990 à 2005, cela fera bientôt quinze longues années que Monsieur Idriss DEBY se trouve à la tête de ce pays en tant que chef de l'Etat. Il ressort que durant ce règne, les citoyens ont fait des constats accablants : chaque année, des milliards de francs CFA sont détournés sans que leurs auteurs ne soient inquiétés, poursuivis, arrêtés, traduits devant les tribunaux ou punis ; La Justice, s'il y en a une dans ce pays, ne répond pas aux attentes des citoyen(ne)s sujets à des injustices quotidiennes ; Le système éducatif se retrouve complètement par terre ; La santé publique n'est accessible que pour ceux qui pourront avoir les moyens de louer ses services ; L'armée, au lieu d'être véritablement nationale, est une armée partisane qui protège un homme et ses intérêts ; L'Assemblée nationale, composée en partie de députés analphabètes, confirme davantage son rôle de chambre d'enregistrement qu'une véritable Représentation nationale ; Le pétrole qui a commencé à couler dans les oléoducs ne profite plus que pour d'autres communautés, sans parler des problèmes actuels qui freinent son écoulement, ce qui conforte à plus forte raison la thèse qui corrobore que « le Tchad n'est pas encore prêt pour exploiter son Or noir »…Bref, la confiscation ou la récupération par Idriss DEBY en janvier 2005, de l'unique cadeau apporté en décembre 1990, la liberté. C'est nonobstant ce bilan négatif pour le Tchad et désolant pour les Tchadien(ne)s que l'actuel président du Tchad a bel et bien osé se perpétuer à la tête de ce pays en organisant le recensement électoral qui s'est achevé à la mi-février, pour le besoin de la cause. Qu'est ce que le Tchad et les Tchadien(ne)s désormais attendent-ils de concret de ce régime quand on sait pertinemment aujourd'hui que plus de cinq foyers sur dix au pays ne mangent pas à leur faim et ne boivent pas à leur soif au moment où ils en éprouvent le besoin ? Il y a des foyers qui ne mangent qu'une fois par jour à leur faim, et peut-être par fois même pas ! Qu'advient-il des innombrables personnes isolées, naufragées par la vieillesse et qui n'ont pas de proches parents qui s'occupent d'elles ? Nombre de nos compatriotes ne survivent que grâce à des petits métiers et travaux dus à la sueur de leur front pour ne pas seulement dormir le ventre creux, mais qui sont souvent molestés parce qu'estime-t-on qu'ils travaillent. Une chose est sûre : rien n'est jamais définitivement perdu. Tous ceux qui ont été impliqués dans des détournements de deniers publics, de malversations financières et autres traitements dégradants contre les intérêts des paisibles citoyen(ne)s tchadien(ne)s seront un jour rattrapés par l'Histoire et bien évidemment par la Justice. Les Tchadien(ne)s espèrent bien voir s'instaurer un jour dans les institutions de leur pays une commission dite «Vérité, Justice et Réhabilitation de l'Etat de Droit au Tchad » à l'exemple de l'instance jurisprudentielle de la République d'Afrique du Sud dénommée « Commission Vérité, Justice et Réconciliation », lequel exemple qui a été repris en Amérique latine et bientôt en Mauritanie et dans biens d'autres pays épris de droit et de justice. Il faut, pour construire le Tchad, être venu apporter, ne serait-ce que des idées novatrices et créatrices, et non prendre de façon illicite et mesquine ce qui constitue le patrimoine national déjà existant. Le Tchad est à la recherche du « Messie », celui qui par son comportement modéle et exemplaire va susciter le nationalisme qui va attirer vers le bercail tous les cerveaux du pays actuellement en villégiature ou en fuite de par le monde, afin qu'une Nation naquisse dans l'Unité nationale et qui puisse bâtir un Etat prospère où le tchadien(ne) se reconnaîtra enfin chez lui, heureux et y mènera la vie pour laquelle il est fait et à laquelle il se prédestine, en home sweet home. Hier, la Révolution orange a brillamment rompu avec le fascisme et l'arbitraire en Europe de l'Est. Aujourd'hui, les Togolais s'apprêtent de se débarrasser de la perpétuité de la dictature dans leur pays avec le soutien et l'encouragement de la communauté internationale. Demain (ou prochainement), va-t-on pouvoir dire que les Tchadien(ne)s eux aussi sont enfin entrés dans l'Histoire par la grande porte pour être parvenu à mettre un terme à cette démocratie sectaire et tribale, cette « perpétuitocratie » anarchique qui les a morcelés en diverses communautés pour mieux les exploiter et qui, par ailleurs, s'avère n'être qu'une véritable réplique ou un prolongement véritable du régime déchu ? D'aucuns disent avec nostalgie et d'autres avec parfois les larmes aux yeux, que sous le régime précédent, même avec le système de demi-salaire (mensuel) imposé aux agents de la fonction publique ; Avec l'arnaque camouflée sous l'appellation de « contribution à l'effort de guerre », doublée de « contribution à la reconstruction de la ville de Faya Largeau » (dévastée en partie par la guerre de la Libye contre le Tchad en milieu des années quatre-vingt) ; Avec la dépossession de l'or de quasiment toutes les tchadiennes puis des persécutions aveugles de la DDS (Direction de la Documentation et de la Sécurité), les populations tchadiennes vivaient mieux parce que, trouvaient-ils, « l'argent circulait » avec fluidité et en abondance dans tout le pays. « Ce qui caractérise les arrivistes, c'est que non seulement ils n'arrivent guère, mais ils ne partent pas », a dit élégamment Robert de MONTESQUIOU (ne pas confondre avec Montesquieu). Or, Napoléon BONAPARTE (empereur fondateur du 1 er Empire en France au début du XIXe siècle) lui-même avait reconnu très sagement que : « Je pars, mais l'Etat demeurera toujours ». Mohamed Ahmed KEBIR. 20-02-05 où est passé le journal ialtchad ? J 'étais parmi les rares tchadiens qui ont cru aux rédacteurs du journal ialtchad presse, sans tarder, dans mon article intitulé ( Que peut –on espérer du nouveaux journal ialtchad ?) j'ai fais des commentaires sur la naissance du nouveau journal ialtchad qui vient d'être lancé, exprimant mes vifs encouragements voire mon soutien absolu. cet-article a curieusement et exceptionnellement fait la une du site web ialtchad des mois durant. C'est normal, le contenu du mon papier a plu la rédaction. Surtout que ce dernière était en ce moment là entièrement mobilisée, en pleine campagne. Entretien avec radio France internationale par-ci et avec la voix d'Amérique par-là. Pendant quelques semaines voire quelques mois, on ne parle au site ialtchad que de son nouveau journal et un de ses journalistes arrêté à N'djamena. A pres une longue publicité ininterrompue. Des interminables articles en cascade parlant du progrès médiatique. Le premier numéro a vu le jour tant bien que mal. Après un certain temps, le premier numéro du journal ialtchad m'a parvenu en Belgique où je réside par un simple hasard. L'important, je l'ai lu. Mais quelle déception de lire des mesquineries, des patati pata en série ! Comme d'habitude, rien d'utile, rien de sérieux, rien d'intelligent, bref, rien de constructif. Ce sont les traditionnelles histoires qu'on sait bien nous raconter tous les jours dans le site ialtchad. Nonobstant ma énorme déception, j'ai su rester optimiste, je me suis dis, ce n'était peut être pas finalement si mal pour un tout premier numéro, ils sont novices ces rédacteurs, donnons un peu du temps avant de juger, peut être que les choses vont s'améliorer dans les prochains numéros. So wait and see ! C ependant, le problème est qu'il n'y jamais eu un prochain numéro, à moins que le fondateur de ce journal me dise que son journal est annuel ! Ce journal est-il mort-né ? Ont ils eu un problème financier ? Y a –t-il eu comme d'habitude un malentendu entre les rédacteurs qui aurait occasionné la fin de ce nouveau journal pompeusement lancé ? Et les lecteurs abonnés que vont-ils faire ? Vont-ils être remboursés ? Mais en fait, pourquoi autant du bruit pour rien ?????? Q uoiqu'il en soit, il m'est vraiment très étrange de voir un journal né sous une telle campagne de publicité meurt aussi rapidement, en effet, juste après son premier numéro. Ce qui est encore bizarre est que le fondateur de ce journal à l'occurrence monsieur Hamid Kodi garde un silence de cimetière par apport à ce sujet. Il est toutefois très bavard et donneur volontiers des leçons dans d'autres sujets qui préoccupent notre patrie. 2004 une année négative, les opposants sont nuls, il nous apprend pleine des choses aussi insolites qu'incroyables. Je luis ai souvent reproché de faire des analyses inobjectifs, partiels et incomplètes. Mais le sieur semble n'avoir pas compris mes remarques, pourtant, ces derniers étaient sans équivoques. Dans son dernier article en date, le monsieur s'en prend aux amis d'hier à l'occurrence les opposants tchadiens, ils sont nuls, traîtres, sans paroles, lâches, dépourvus des raisons, allant même de dire que l'ensemble de l'opposition a en tête le calcul du clochard perdu ! Quel analyse digne d'un cerveau de mouche ! Elle n'est non seulement une affirmation purement et simplement gratuite mais aussi une généralisation hâtive de votre part monsieur Kodi. D ans ces conditions, comment voulez-vous qu'on vous comprend si vous changez aussi rapide qu'un caméléon qui change d'arbre ? Comment comprendre surtout vos changements de vestes aussi soudain qu'imprévisible suivant les intérêts égoïstement personnel et immédiat . Hier, avec l'opposition contre le gouvernement, aujourd'hui, avec le gouvernement contre l'opposition. Et demain ? Qu'allez-vous faire ou plutôt avec qui et contre qui ? Nous lisons dans le premier page du site ialtchad, « l'information est un droit, vous informer notre devoir » des phrases à endormir debout ! Mais en réalité, la plupart des rédacteurs de ce site semblent oublier aujourd'hui leur principal mission en tant qu'informateurs, particulièrement l'animateur. certains jouent aux politologues, et d'autres aux opposants sans aucun principe politique J e vous rappellerai bien volontiers cher Kodi au cas où vous l'avez oublié, le peuple tchadien a besoin des journalistes résolus, intègres, motivés et patriotiques. Des journalistes qui sauraient à travers leurs organes des médiats ou sites web, inciter le peuple à bâtir une société de créativité, d'innovation et de croissance, une société de justice, d'entente et de fraternité, une nation ouverte tolérante et hospitalière. je précise, avant tout autre chose, les informations doivent être traitées d'une manière honnête, transparente, impartiale et objective. En effet, les médiats doivent jouer en une phrase, un rôle constructif, un rôle de sensibilisation utile et intelligente de la masse populaire au progrès, autrement dit, un rôle qui favorise dans notre société l'émergence de la culture de l'entreprise, la culture de l'unité nationale, la culture de la recherche scientifique, la culture de la protection de l'environnement et la culture de la démocratie. Les journaliste d'ialtchad doivent aussi jouer un rôle d'information objective et sans aucune complaisance. Telles sont les voies à suivre chers amis si vous songez à laisser un jour des empreintes honorables. L a presse étant une arme à double tranchants, peut considérablement aider à l'émergence de toutes ces cultures préalablement citées. Ce pendant, elle peut également nuire considérablement et anéantir tout les efforts faits pour des lendemains meilleurs. Donc, tout dépend de la fin recherchée, encore faut-il savoir toutes les fins? raison pour laquelle, j'ai toujours rappelé aux lecteurs qu'un journaliste corrompu, manipulateur, sans foi ni loi, pourrait être très dangereux pour la nation toute entière, il peut bien semer la haine, ternir l'image des certaines personnes voire certaines ethnies, tailler les informations sur mesure, créer des tensions communautaires, publier des messages diffamatoires, bref, il fera malheureusement très bien tous qui pourrait nourrir davantage ses noires desseins et ceux de siens. P ar ailleurs, j'aimerais souligner qu'il est par conséquent très importants voire indispensable de ne pas nous avancer des affirmations gratuites faites de toutes pièces, ni des analyses qui ne tiennent pas debout, en espèrent duper les lecteurs. Si vous avancez au point de devenir des journalistes dans moins d'un décennie de séjour au Canada, les lecteurs aussi avancent forcement même à petit pas. Sachez donc que certains lecteurs ont d'ores et déjà un esprit critique, et par conséquent, ces derniers peuvent facilement comprendre vos petits jeux de petits malins. Telle est la loi de la nature ! P our clore, il serait un grand erreur de conclure cet-article sans mentionner le coté positif du site ialtchad aussi médiocre qu'il soit. J'ai par exemple aimé la couverture complète et détaillée de l'assassinat de l'étudiant tchadien Adelnasser en Turquie à la fin du mois dernier. J'ai aussi trouvé excellant votre idée de faire une pétition en favert du joueur tchadien vivant en France menacé de rapatriement. Que ces genres d'actes soient plus nombreux. Que la presse soit au service du peuple, les régimes passent, les hommes meurent. La nation reste. Sincères salutations . Hassan Abdelkerim Bouyebri Liege / Wallonie / Belgique 14-02-05 Tentation togolaise : tentation dangereuse L'actualité politique africaine marquée par le coup d'état institutionnel au Togo ne vient qu'écarter les doutes sur la parodie de démocratie qui prévaut dans la plupart des Etats africains. Sans commenter l'événement sur tous ses détails, nos citoyennetés africaines sont touchées dans leur fierté quand comme beaucoup de togolais nous constatons que ce sont des hommes et des femmes quasi-instruits qui ont opté pour cet honteux choix. Une fois encore, des africains affichent au reste du monde que la respectabilité, la défense de principes, le courage tout court, ne peuvent être africains. Ils ajoutent au sous-développement matériel du continent un sous-développement moral et éthique comme le disait Abdou Diouf. Une honte togolaise, une honte africaine. Dans ces genres de malheurs fréquents en Afrique qui retardent l'avènement des sociétés démocratiques, l'espoir peut simplement être limité à préserver les vies innocentes. Car, ni l'Union africaine (club - four tout), ni la communauté internationale n'ont présenté dans le passé des pressions adéquates susceptibles de conduire au respect du droit face aux auteurs de coups d'états institutionnels. D'autres dictateurs africains à l'exemple de celui du Tchad se sont peut être déjà réjouis de cet événement qui vient accentuer la banalité de coup de force en Afrique, et qui pourrait à leur avis rendre par la même occasion moins dérangeantes leurs actions futures par ce que s'inscrivant dans une tradition régionale ou continentale. Cependant si les pratiques dictatoriales peuvent être similaires dans tous ces Etats, la réponse populaire n'est pas la même selon par exemple qu'on est au Tchad ou au Togo. Sociologiquement parlant, les togolais ne sont pas préparés pour répondre autrement à un pouvoir qui dès son installation interdisait toute manifestation à une population qui n'est habituée qu'aux réactions plus ou moins pacifiques. Comme aussi il est difficile d'envisager d'éventuelles rébellions armées. Pour le cas précis du Tchad, déjà l'imminence d'une modification institutionnelle rendant illimité le mandat présidentiel continue à promouvoir les positions extrémistes c'est à dire les rébellions armées. Le pays n'a pas connu une réelle tradition de lutte pacifiste ni pour combattre la colonisation ni pendant les dictatures successives. Et jusqu'aujourd'hui le mécontentement est essentiellement exprimé par la violence quand il n'est pas simplement enduré. Il n'est pas fréquent par exemple de voir dans la société tchadienne des manifestations populaires encore moins des hommes politiques à la tête des cortèges. Les politiques de ce pays, ses intellectuels n'ont pas essayé de transformer la société qui reste parmi les plus archaïques en Afrique. L'Etat tchadien qui se résume par ses structures policières sinon mafieuses réprime et rend quasi-insignifiante une société civile encore très jeune. Depuis 1990, le bouleversement social s'inscrit dans un cadre négatif avec la dégradation de l'espace public qui se confond difficilement avec la sphère privée des clientélistes qui monopolisent tous les leviers du pouvoir, appauvrissant et endettant un pays déjà très pauvre et très endetté. Cependant la parodie de démocratie professée depuis 1990, malgré la masturbation intellectuelle de quelques courtisans du régime pour la masquer a plutôt réduit le pays à une forme de féodalité où même le président serait sujet dans une certaine mesure. L'important ici est de souligner que le régime n'a pas réussi à faire évoluer les mentalités, à transformer la société. Il n'a pas réussi, car dépourvu de projet de société, il ne l'a pas essayé ni par l'éducation ni par la promotion de la culture démocratique. Aucune évolution sociale sur ce domaine et la scène insurrectionnelle reste le lieu d'antagonismes ethniques et culturels, avec une présence profonde au sein de la population tchadienne de traditions martiales « médiévales » et de codes d'honneur incitant à la violence pour se faire entendre. Donc s'accrocher au pouvoir est une chose, mais le faire au point d'imiter ce qui s'est passé au Togo sera une tentation dangereuse vue la réalité sociologique tchadienne qu'on vient de souligner. Le marasme social en soi-même est à son comble depuis longtemps, et transférer le pouvoir extra institutionnellement à un proche de Deby ne fait que conduire le pays au chaos. Personne ne sait si le Président actuel peut avoir des convictions, par ce que celui ci n'a pas donné l'occasion qu'on le sache, mais même un esprit primaire peut constater la dangerosité d'une telle dérive. L'assurance qu'il donnait en janvier 2005 sur RFI qu'il n'a pas l'intention de se faire succéder par son fils peut réjouir si cela est sincère. De surcroît, Idriss Deby est un vieux routier de la vie politique tchadienne, et avec un peu de recul de ses carcans claniques, il peut sérieusement mieux voir, que n'importe quel tchadien, la dangerosité d'une dérive monarchique. Cependant, le problème est ailleurs : qui est ce qui entre Deby et son clan détermine sa succession ? Créditant le premier d'une expérience politique chargée, on pourrait supposer qu'il ne peut être partisan d'une alternance familiale par ce que connaissant les conséquences fâcheuses. Mais le rapport de force entre Deby et ceux qui le soutiennent de l'intérieur comme de l'extérieur montre-t-il qu'il a le dernier mot sur les affaires ? Parmi sa clique, on y trouve tout sauf un vrai calculateur comme lui. C'est une clique qui veut un pouvoir éternel à n'importe quel prix, et rare parmi ses proches voient à long terme les cours des choses en mesurant au-delà donc du simple appétit du pouvoir les conséquences d'une action. C'est ainsi par exemple que plusieurs fois, les délinquants qui l'entourent sont pris au piège (passeports diplomatiques à la poche) par les polices internationales par ce que trafiquant de faux billets ou d'armes. C'est dire que le royaume à craindre semble déjà instauré et ses ⊃2;princes⊃2; se croient tout permis non seulement au Tchad mais à l'échelle internationale. Jamais dans l'histoire du pays le désordre et l'impunité n'ont atteint un tel paroxysme. On pourrait donc se demander qui entre Deby et son clan (exclure la simple connotation familiale) est réellement le patron de son prochain ? Si le scénario d'une alternance familiale père-fils est envisageable, il faut signaler que le danger viendra d'abord du clan lui même. Les proches du pouvoir pouvaient dans un premier temps s'entendre dans un élan de solidarité et par ce que d'abord liés par des intérêts communs. Mais, le fils de Deby qui aurait 23 ans selon son père ne devra échapper à un conflit générationnel entre lui et les gros ⊃2;vautours⊃2; au mouvement d'humeur variable que même Deby peine à gérer. Le danger national sera donc dans un premier temps un drame familial. Et si une telle querelle n'incite pas au bon sens, le Tchad profond, qui a légitimement le droit sur le pays, exprimera le dernier mot sur ce que doit être le pays entre une monarchie et une République. Et nous avons montré que rien n'a été fait pour que cela se fasse dans la douceur. En perspective, il faut reconnaître que démocratiser le pays et permettre une alternance pacifique reste une entreprise difficile pour Deby, même si ce dernier pourrait en avoir l'aspiration. Parce qu'il a construit une cour qui est devenue dépendante de l'instinct de domination, de l'arbitraire et de mépris du peuple. Et par conséquent, lui même serait devenu dépendant de cette cour obsédée par le pouvoir. « Un esprit saint dans un corps saint » veut dire aussi des projets saints d'un régime saint. A écarter donc l'espoir d'attendre d'un régime illégitime et corrompu une solution politique démocratique pour le Tchad. Mais une dérive monarchique ne précipitera pas seulement la fin du régime mais cela dans une situation de chaos qu'aucun citoyen ne le souhaite. On pourrait mettre au défis toute conviction contraire justifiant que les tchadiens peuvent porter une résistance mesurée et douce à cette nouvelle dictature. Donc entre le pire et le moins pire, entre une succession familiale et une succession clientéliste, le second évitera beaucoup de malheurs au peuple. Mahmoud ADAM HAROUN & Mahamat DJIBRINE HAROUN 07-02-05 BoEnTi (première partie) Mon fils, Ecoute bien, l'histoire que je vais te conter. Elle est liée aux turpitudes que vit aujourd'hui notre peuple, à l'incompréhension que notre comportement à l'égard des autres suscite, mais aussi à nos craintes et à nos espérances. Mais pour que tu puisses mieux comprendre ce qui suit, il est judicieux que je te fasse un rappel succinct de l'histoire de notre peuple, des péripéties qu'il a vécues ainsi que les affres qu'il a subies. Bien avant l'arrivée des blancs, aux temps de nos grands-pères et nos arrière-grands-pères, nous étions un peuple fier, indompté, avions l'esprit de famille et le sens de l'honneur. Nos filles chantaient notre gloire, notre bravoure légendaire, et nous menions une vie libre de toute contrainte et lancions des fréquents razzias dans des contrées lointaines d'où nous ramenions des troupeaux entiers de dromadaires aux bosses saillantes, des brebis à la laine luisante tant elles étaient bien nourries ainsi que des hommes et des femmes que nous vendions comme esclaves. En ces temps-là, tous les hommes se respectaient et respectaient les autres, honoraient leurs familles, leurs amis et étaient humbles en toutes circonstance. La solidarité régnait à tous les niveaux. Dans tout le BoEnTi et même au-delà de ses frontières, des oasis de Foukra, Rakou en passant par El negine, nous étions les maîtres incontestés de l'art de la guerre et du rezzou. Notre résistance aux conditions d'extrême hostilité faisait de nous des guerriers inégalés par aucun des peuples voisins ni même par les kinines (targui) aux allures de fauves. Nos pâturages, nos puits, notre aire d'occupation étaient inviolés. Nul peuple n'osait s'attirer nos foudres. Nous vivions en ces temps-là dans le faste et le panache (ceux bien sûr de notre temps et de nos cieux). Je dois te dire, cependant, que nous avions non pas une armée organisée mais plutôt une armée spontanée, donc non structurée. Et cela s'avéra plus tard d'une grande faiblesse face aux puissances organisée qui se sont partagées notre mère Afrique à notre insu. En effet, quand entre novembre 1884 et février 1885, à la conférence de Berlin, les puissances temporelles du ponant de l'époque se repartirent l'Afrique, notre aire échoua, par malheur, en grande partie à la France qui, par la suite comme tu le sais, l'engloba dans l'ensemble Tchad. La situation actuelle découle de ce long processus qui ne fut pas du tout rose. En effet, dès le début de Sa colonisation, la France, soucieuse de gagner la confiance des royaumes du sud qui luttaient jadis contre Rabah Fadel Ali le conquérant esclavagiste soudanais qui rêvait de constituer un empire sur les rives du lac éponyme de notre pays, signa avec les émissaires du Bagirmien Bang Garouang II un traité de protectorat dans la deuxième moitié de la décennie clôturant le 19 ème siècle. Alors, se servant de ce traité comme tremplin, les français entreprirent depuis l'Oubangui plusieurs expéditions contre le Soudanais. Après moult échecs, les missions françaises de l'Oubangui-chari et celle saharienne partie de Ouargla, en Algérie, firent leur jonction devant Kousséri, sur la rive gauche du chari, le 21 avril 1900. Le lendemain, c'est-à dire le matin du 22 avril 1900, s'engagea une bataille décisive pour l'histoire politique de notre pays. Au cours des combats qui s'en suivirent jusqu'à tard dans l'après-midi périrent tant d'hommes preux que fiers au nombre desquels figuraient Rabah Fadel Ali ; le conquérant soudanais, impérialiste imposteur ainsi que le commandant français Jean-François Lamy agent vecteur d'un nouvel impérialisme ; nouvelle imposture parée des atours d'un « humanisme » étrangement rapace et humiliant qui allait durer soixante (60) ans. Moins de trois mois après cette bataille historique, les français érigèrent sur la rive droite du chari, un fort militaire en l'honneur de leur commandant tombé selon eux « au champ d'honneur ». Ainsi naquit, sur l'emplacement de l'ancien village N'djmbagato, le 29 mai 1900, Fort-Lamy qui fut rebaptisé plus tard, en 1972, N'djaména. De là les français entreprirent de soumettre tout le reste du territoire tchadien. Pour ce qui concerne la partie méridionale du pays, ce ne fut pas un cas difficile parce que déjà éprouvée par Rabah, elle trouvait en la France un sauveur. Aussi, avec l'aide des missionnaires et la scolarisation à grande échelle, la France parvint très facilement à dompter les quelques rares récalcitrants d'un peuple déjà trop docile et foncièrement pacifique qui ne connaît de l'art de la guerre que le folklore. Et dans la foulée, la mainmise française s'établit un peu partout au centre, à l'est et à l'ouest du territoire dans cette première décennie de l'occupation. Quand enfin les blancs commencèrent la conquête du BoEnTi, nos pères s'opposèrent avec énergie. Ils luttèrent de toutes leurs forces et ne cédèrent aucune parcelle sans des combats acharnés. Ils combattirent pâturage après pâturage, puits après puits, oasis après oasis. Et si ce n'étaient l'armée organisée et surtout mieux équipées et bien fournie en armes et munitions, l'issue de la guerre aurait pu être autre. Mais malheureusement la roue de l'histoire tournait en leur défaveur et nos pères furent vaincus. La plupart des grands guerriers moururent lors des combats, quelques uns s'exilèrent en Libye, au Niger et au Soudan ou dans des montagnes inaccessibles afin d'éviter de se soumettre aux forces occupantes. Le reste de la population se résigna à vivre sous cette domination intégrale qui dura trente et trois (36) ans ; du « contrôle total » du BoEnTi jusqu'à la libération. Toute cette longue période noire, nous l'avons passée comme tout peuple vaincu : on a appris à payer l'impôt, à obéir à une autorité centrale, à servir dans des goums, mais aussi comme un fauve en cage ; toujours réfractaire. Rongés par une rancœur tenace, mais conscients de notre état de faiblesse, nous vécûmes dans une attente constante d'un changement des rapports de force. D'ailleurs, c'était cette attitude frondeuse qui poussa l'autorité coloniale à nous maintenir sous administration militaire tout le long de la période coloniale. En plus, à l'instar de tous les peuples islamisés du territoire tchadien, nos parents refusèrent de nous envoyer à l'école française qu'ils considéraient hérétique. Le blanc n'insista pas outre mesure et nous laissa dans l'ignorance, s'employant à former les hommes de la partie du territoire qu'il appelait « le Tchad utile » et ainsi leur préparer le terrain. Ceux des anciens qui sont aujourd'hui intellectuels, ce sont les fils des chefs et des goumiers qui étaient contraints d'envoyer leurs progénitures à l'école, mais la grande majorité n'a été formée que plus tard par nos soins. Toutefois, malgré la pression énorme, nous n'avons ni porté le blanc ni participé à la construction du chemin de fer Congo-océan. Les révoltes sporadiques n'ont jamais cessé au BoEnTi. En grande majorité analphabètes au moment de l'indépendance, nous fûmes écartés de toutes les instances dirigeantes du pays tout comme de l'institution militaire, la police, la gendarmerie... ceux des nôtres qui étaient goumiers n'avaient aucune responsabilité et étaient exclusivement chargés de la sécurité des biens et des personnes dans le BoEnTi. Ainsi écartés, nous passâmes, dans l'indifférence, à côté de l'indépendance. Pour nous, d'ailleurs, elle n'avait pas de sens à l'époque puisque nous demeurions sous administration militaire française. C'était en fait l'année 1965 qui marquait pour nous notre véritable indépendance ; du moins c'était ce que nous crûmes au début, mais on a vite fait déchanté. En effet, quelle fut notre grande surprise, nous qui croyions au retour des temps glorieux de jadis avec le départ de la France, de voir s'installer une nouvelle entité mise en place par le blanc, liant dans notre dos, notre destin en tant que peuple à celui d'autres peuples avec lesquels nous n'avions rien en commun. Cela la majorité ne pouvait le comprendre. Et pour ne rien arranger, les nouveaux dominants ; un groupe exclusif de nationaux revanchards qui détenaient le pouvoir à tous les niveaux, pressés d'en découdre avec les « éléments indociles » que nous étions, allèrent des vexations aux brimades et se permirent d'actes ignobles que je ne peux évoquer aujourd'hui encore sans une intense douleur au cœur et un sentiment de révolte dans tout mon être... Aussi nous constatâmes amèrement l'étouffement dans l'œuf de notre renaissance. Cependant, ces actes inhumains et dégradants ne tardèrent pas à réveiller notre propension atavique à la révolte. En effet, devant cet état des faits, nous recouvrîmes notre fougue et bellicisme pour combattre ces hommes qui, à la différence du blanc, dédaignaient sciemment jusqu'où ne pas aller... Kalamaye kali Lire Archives 2004 |
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